Le taux d'investissement privé en Côte d'Ivoire est passé de 6,3% en 2011 à plus de 14,3% en 2017, a révélé lundi à Abidjan, la ministre ivoirienne du plan et du développement, Nialé Kaba.
« Le taux d'investissement privé est passé d'environ 6,3% en 2011 à plus de 14,3% en 2017. Aussi, en vue de maintenir l'élan du secteur privé, le gouvernement accéléra la dynamique des réformes pour renforcer la bonne gouvernance, la justice et l'amélioration du climat des affaires», a promis Mme Kaba qui s'exprimait lors de l'ouverture d'un dialogue de haut niveau sur le Document combiné de stratégie pays ( DSP 2018-2022) et de revue de la performance du portefeuille pays ( RPPP) pour la Côte d'Ivoire conjointement organisé par la Banque africaine de développement ( BAD) et le gouvernement ivoirien.
Saluant la « contribution significative» de la BAD dans les performances réalisées par la Côte d'Ivoire, Mme Kaba a également souligné que le taux d'investissement public dans le pays s'est lui-aussi accru passant de 2,6% en 2011 à 6,8%, en 2017.
« La mise en œuvre du DSP 2013-2017 par la BAD a permis de soutenir le Plan national de développement (PND 2012-2015) à travers deux piliers », a-t-elle rappelé se réjouissant de ce que entre 2013 et 2017, « les engagements nets de la banque dans notre pays ont plus que quintuplé passant de 193,87 millions d'unités de compte (MUC) en 2013 à 448.5 MUC en 2015 pour s'établir à 1029,14 MUC en 2017».
Poursuivant la ministre a ajouté que la répartition sectorielle du portefeuille de la BAD dans le pays, met notamment en exergue le transport (56,3%) et l'énergie (28,8%) suivis des secteurs comme l'agriculture ( 11,8%) et la gouvernance (2,8%).
Expliquant le DSP 2018-2022, Mme Kaba a indiqué que ce document a été élaboré autour de deux piliers que sont le renforcement des infrastructures structurantes et la gouvernance ainsi que le développement des chaînes de valeurs agro-industrielles pour impulser une croissance inclusive et durable.
« Ce dialogue qui s'ouvre a pour objectif de poursuivre les échanges et de recueillir les observations afin d'enrichir le DSP avant sa présentation prochaine au conseil d'administration de la banque pour son approbation finale», a conclu la ministre.
Auparavant, la directrice générale pour l'Afrique de l'ouest de la BAD, Marie-Laure Akin-Olugbade, s'est félicitée de l'excellence des relations entre son institution et la Côte d'Ivoire avant de souligner les défis à relever pour la bonne marche du DSP 2018-2022.
Au nombre de ces défis, elle a, entre autres, cité, la faible dotation en infrastructures structurantes malgré les efforts faits par le gouvernement et la nécessité de poursuivre le renforcement du mix énergétique avec des options à faible empreinte carbone.
Face à ces défis, a conseillé Mme Akin-Olugbade, il est nécessaire de poursuivre « les efforts d'amélioration de l'environnement des affaires et de la gouvernance financière ainsi que la gestion de la dette ».
LB/ls/APA
Côte d'Ivoire: le taux d'investissement privé est passé de 6,3% en 2011 à plus de 14,3% en 2017 (Ministre)