En Côte d’Ivoire, les autorités veulent moderniser l’état civil. Pour simplifier l’accès aux particuliers, l’état civil devrait progressivement être intégralement numérisé. Cela devrait permettre par exemple, de déclarer les naissances et les décès de manière plus simple. Le gouvernement a donc décidé de mettre en place un logiciel dans lequel les agents communautaires pourront procéder à ce type de démarche.
En Côte d’Ivoire, seulement une naissance sur trois est déclarée. Faute d’accès aux centres administratifs, les décès ne sont pas non plus systématiquement signalés auprès de l’administration.
Pour mettre à jour le registre d’état civil, les autorités ont donc décidé de le digitaliser et d’équiper, d’un logiciel, les agents sur le terrain. A l’aide d’une tablette, les sage-femmes et/ou les agents communautaires devraient bientôt pouvoir déclarer les naissances.
Avec cet outil, il sera aussi possible de déclarer un mariage, un divorce et de transcrire des décisions de justice, le tout étant ensuite conservé de manière numérique.
Les autorités sont parties d’un constat: seulement une naissance sur trois est déclarée, phénomène constaté notamment à l’intérieur du pays où les citoyens doivent parfois effectuer de longues distances pour accomplir ce type de démarche administrative et cela a, par ailleurs, un coût en terme de transport. Les conséquences sont multiples. En effet, sans acte de naissance, les enfants ne peuvent pas être scolarisés et ne peuvent pas bénéficier des aides sanitaires de l’Etat.
Pour l’heure, 21 centres d’état civil ont pu être digitalisés, dans huit régions qui ont servi de test.
« L’avantage premier c’est que l’Etat sait tout de suite qu’il y a eu un fait d’état civil, c’est-à-dire un décès ou une naissance. De plus, avec ce système, on ne va plus perdre les registres. Vous avez vu comment est notre état civil. Les registres de depuis 1960 sont dans du papier et sont quasiment détruits. Vu les conditions de température et de conservation, lorsqu’il y a un feu ou bien un bureau qui est brulé, on perd totalement tous les registres qui sont concernés », souligne Christian Ago Kodia, directeur général de l’Office national de l’état civil.
La semaine prochaine, 800 agents communautaires et personnels d’état civil seront réunis à Yamoussoukro pour une nouvelle session de révision sur l’utilisation de ce nouveau système.
Les autorités espèrent digitaliser l’ensemble des centres d’état civil du pays, d’ici mai 2023.
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