Les enseignants ivoiriens ont levé, samedi soir, leur mot d’ordre de grève, 24 heures après le déblocage des salaires annoncé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Plusieurs syndicats de l’enseignant préscolaire, primaire et secondaire se sont succédés sur les antennes de la télévision nationale première chaîne (RTI 1), pour annoncer la suspension de leur mot d’ordre de grève qui a paralysé le système scolaire ivoirien.
Le président du collectif des syndicats des emplois et associations du secteur éducation/formation, Benjamin N’dri Kouamé a invité ses "camarades à reprendre dès ce lundi 4 mai 2015 à 7h30 toutes les activités professionnelles". Il a également demandé la restitution des notes.
Des syndicats affilés à la Centrale syndicale humanisme (CSH) ont également lancé le même message en saluant l’écho favorable que le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a donné à leurs revendications.
Depuis début mars, les enseignants ivoiriens ont déclenché une grève pour réclamer l’application des effets financiers de leur reclassement. Outre la grève, les grévistes ont retenu les notes des élèves.
Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé, vendredi, à l’occasion de la célébration de la fête de travail, le déblocage effectif des salaires de tous les fonctionnaires du pays à compter de ce 1er mai 2015.
« Au titre des fonctionnaires, après le déblocage entamé en 2014, les salaires de tous les fonctionnaires seront débloqués, et ce à compter de ce jour 1er mai », avait déclaré M. Ouattara au cours d’une cérémonie organisée au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau avec la participation des centrales syndicales du pays.
Cette mesure, met fin à 27 années de longue attente, a-t-il, fait observer, soulignant qu’elle concerne « 113 432 fonctionnaires dont 92 223 enseignants et 14 803 agents de la santé. Ceci en plus des 38 000 qui ont été faits auparavant ».
M. Ouattara avait par ailleurs, indiqué que « pour cette année, cette mesure va représenter un effort budgétaire de l’Etat de 77, 6 milliards de FCFA ».
« Je peux vous dire que c’est un effort considérable. Mais nous avons entendu vos cris de cœur. Donc à partir de maintenant, notre fonction publique va pouvoir opérer normalement », avaut-il espéré.
« Il n’y aura plus de blocage tant que moi je serai président » a assuré M. Ouattara selon qui « les promotions pourront reprendre comme les statuts de la fonction publique l’exigent tous les deux ans ».
« Cela veut dire que chaque deux ans, il y aura une augmentation régulière des salaires des fonctionnaires », avait conclu Alassane Ouattara, fortement ovationné.
La fonction publique ivoirienne est secouée ces derniers temps par des mouvements de grève avec des revendications d’ordre salarial.
LS
Les élèves ont déserté les sales de classe