Plusieurs journalistes exerçants en Côte d’Ivoire, ont marché, samedi, dans les rues d’Abidjan à l’appel de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) pour commémorer la 21è journée mondiale de la liberté de la presse, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
A la tête des journalistes, patrons de presse, responsables d'organisation de journalistes, d'organe de régulation et d'autorégulation, la ministre de la communication, Me Affoussiata Bamba-Lamine a parcouru le circuit de la marche qui est partie du groupe de presse Fraternité Matin (journal à capitaux publics) situé à Adjamé pour chuter à la Maison de la presse au Plateau, le quartier administratif et des affaires d'Abidjan.
Au cours de cette procession qui s'est étalée sur environ 3 km, les hommes de médias, heureux de se retrouver, ont marché main dans la main avec parfois des banderoles véhiculant des messages à la gloire des journalistes.
Les allocutions ponctuées par la remise du prix aux lauréats du concours de caricatures sur « la sécurité des journalistes », doté du prix Désiré Oué, tué en 2013, ont été le deuxième temps fort de cette cérémonie.
Tour à tour, le Président du Comité d'organisation Boga Sivori, la Présidente de l'Association de la presse étrangère en Côte d'Ivoire (APECI) M'Mah Camara, le Secrétaire général du Syndicat national de la presse privée de Côte d'Ivoire (SYNAPP-CI) Guillaume Gbato et la Présidente par intérim de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) Habiba Dembélé Sahouet, ont dépeint la situation des journalistes en Côte d'Ivoire en mettant en relief les efforts accomplis par les pouvoirs publics et les défis à relever pour un « journalisme davantage libre ».
« La situation des journalistes à travers le monde est devenue si préoccupante que le 26 novembre 2013, l'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté par consensus sa première résolution sur la sécurité des journalistes et l'instauration de la journée internationale contre l'impunité des crimes contre les journalistes », a rappelé Mlle Camara.
Pour l'APECI, a-t-elle jouté « cette journée qui est célébrée le 2 novembre de chaque année, vient renforcer le combat des journalistes pour une presse d'avantage libre ».
Le Chef de Bureau et Représentant résident de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), en Côte d'Ivoire, Ydo Yao, a pour sa part noté quelques acquis dans la lutte pour la liberté de la presse.
La ministre de la Communication, Me Affoussiata Bamba-Lamine, a expliqué les nombreux efforts menés par le gouvernement pour soutenir la presse privée à travers notamment la mise en place du Fond de soutien au développement de la presse (FSDP).
En prélude à cette 21ème célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, l'UNJCI a organisé, mercredi une conférence autour du thème: « Liberté de presse et développement en Côte d'Ivoire: quels enjeux pour la Côte d'Ivoire », animée par le Président de l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (OLPED), Zio Moussa.
La journée de vendredi, a été marquée par la conférence prononcée sur « l'application de la Convention collective annexe des journalistes et professionnels de la communication: bilan et perspectives ». Ce thème a été prononcé par le Secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (SYNAPP-CI), Guillaume Gbato.
La journée internationale de la liberté de la presse a été proclamée en 1993 en Namibie par l'UNESCO.
Côte d'Ivoire : les journalistes marchent pour commémorer la journée mondiale de la liberté de la presse - Photo à titre d'illustration