Côte d'Ivoire : les leaders politiques appelés à la "pondération" pour des élections apaisées en octobre

  • 14/01/2015
  • Source : Xinhua
Des organisations de défense des droits de l'Homme appellent les leaders politiques ivoiriens à la "pondération" pour des élections apaisées en octobre.

Dans une déclaration parvenue à Xinhua mardi, ces organisations dont la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (Lidho), souhaitent "une conciliation dans l'exécution des missions régaliennes", appellent "au sens de la pondération des leaders politiques" et "réclament aux autorités nationales une attention particulière aux acquis démocratiques" pour un scrutin apaisé à l'occasion de l'élection présidentielle prévue en octobre.
 
Après les violences qui ont fait 3000 morts lors de la présidentielle de 2010-2011, les organisations de défense des droits de l'Homme estiment que le prochain scrutin est "un test de la stabilité des institutions de la République, de la démocratie et du retour à une paix durable" en Côte d'Ivoire.
 
Les organisations de défense des droits de l'Homme rappellent à la classe politique, sa "responsabilité dans la préservation de cette paix sociale et dans l'enracinement des acquis démocratiques".
 
Elles déplorent que l'imminence de l'élection présidentielle suscite "violences verbales, arrestations d'opposants politiques, insurrections militaires, procès politiques, caporalisation des médias d'Etat, querelles intestines entre partis politiques".
 
Toute chose qui, selon les organisations de défense des droits de l'Homme, pourrait faire resurgir "les passions et les extrémismes" ayant conduit à la crise post-électorale de 2010-2011.
 
"L'année 2015 doit être une année de renforcement de la démocratie, de la consolidation de la paix sociale et de la maturité politique du peuple de Côte d'Ivoire", insiste la déclaration.
 
"Elle le sera si et seulement si, les leaders politiques et l'ensemble des Ivoiriens sont convaincus que rien n'est plus grand que l'intérêt national et que rien n'est plus important que la cohésion nationale", conclut le texte.
 
Plusieurs intentions de candidature sont annoncées à l'élection présidentielle d'octobre face à Alassane Ouattara, candidat déclaré à un deuxième mandat.