Le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi a indiqué lundi à Abidjan que les propriétés publiques et privées occupés de force depuis la crise militaro-politique seront "effectivement" libérées.
Selon le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi qui intervenait lors d'une rencontre, une opération de libération des sites illégalement occupés par des militaires et autres acteurs civils a été lancée.
"Il s'agit tout d'abord de faire une identification des biens à savoir domiciles, immeubles et autres, de noter la typologie, avant de procéder au déguerpissement ", a expliqué le ministre.
Pour celui-ci, des moyens dissuasifs seront engagés pour mener à bien l'opération.
"Nous pourrons faire appel à la justice pour occupation illégale", a-t-il noté, soulignant que toutes les voies légales seront utilisées.
"L'usage de la force sera le dernier recours, mais nous ne souhaitons pas en arriver là", a précisé Paul Koffi Koffi, insistant sur le caractère pacifique du déguerpissement.
"Il faut maintenant libérer les sites pour rejoindre les casernes concernant les militaires et les familles pour ceux qui ne sont pas militaires", a-t-il souligné.
La Côte d'ivoire sort de manière progressive de crises militaro- politiques successives au cours desquelles des soldats avaient occupé des propriétés appartenant à des personnes privées et parfois au gouvernement.
Pour les autorités ivoiriennes, l'heure de la libération des sites illégalement occupés par les hommes en armes a sonné, afin de s'inscrire dans la mouvance de la normalisation après ces crises aiguës qui ont secoué le pays.
Des sites tels que la cité universitaire de Williamsville ( centre d'Abidjan) et un bâtiment administratif d'Alépé (sud d'Abidjan) précédemment occupés par des soldats des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont été déjà rétrocédés à leurs occupants légaux sous la houlette de ces autorités qui entendent donner un "signal fort".
Côte d'Ivoire : les sites occupés de force seront "effectivement" libérés - Photo à titre d'illustration