Au terme de plusieurs épisodes violents sur le campus d’Abidjan, les structures syndicales étudiantes ivoiriennes se sont accordées mardi 23 août sur une charte.
Un code de bonne conduite et de fonctionnement dans la vie universitaire qui devrait permettre aux étudiants d’étudier et non plus de faire les frais de violences récurrentes entre groupes.
La dizaine d’association ou de syndicats ivoiriens a rédigé et présenté ce texte régissant les règles de vie et de fonctionnement sur les campus d’Abidjan ou du reste du pays. Rompre définitivement avec la violence en est le mot d’ordre principal.
« Il y avait un problème de leadership entre les deux syndicats. Il faut le dire. L’Ageeci et la Fesci se réclamaient la plus forte. Aujourd’hui nous sommes assis autour d’une table et désormais, quoique la Fesci fasse ou l’Ageeci, il faudra associer les deux structures à toutes les décisions que l’on doit prendre », explique Aboubacar Sanogo, secrétaire général adjoint de l’un des syndicats signataires, l’Ageeci.
Les articles de la charte bannissent les violences entre étudiants sur le campus, la fin de l’impunité pour les auteurs d’actes répréhensibles, l’éradication du racket. La charte encourage également tous les étudiants à dénoncer ces mauvaises pratiques aux autorités policières. Des vœux pieux que les syndicats étudiants entendent bien appliquer à la lettre.
« D’abord, cette charte est venue de nous-même, en tant qu’étudiants, se félicite Assi Fulgence Assi, secrétaire général du syndicat Fesci. Et puis de deux, il y a un comité qui sera mis en place pour veiller à la bonne application et au suivi de cette charte-là. »
Après les violences qui ont émaillés le campus de Cocody ces derniers mois, le vice-président de l’université, qui n’a pas encore pris connaissance du texte, se félicite néanmoins de la démarche : « si aujourd’hui les étudiants se mettent ensemble pour pouvoir écrire une charte de paix, de non-violence, nous sommes satisfaits. »
Vertu de la charte et de la réunion : les parties signataires se sont accordé à porter ensemble et d’une même voix les revendications sur l’amélioration de la qualité d’étude sur les campus du pays.
Photo à titre d'illustration