Le Premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly est décédé, hier 8 juillet 2020, à 61 ans, soudainement, à la suite d’un malaise dont les Ivoiriens n’ont aucune idée. Il était en Conseil des ministres où il a eu une séance de travail préliminaire, notamment, avec Daniel Kablan Duncan, Patrick Achi et Hamed Bakayoko. Avant d’être frappé par un mystérieux malaise...
Le Conseil des ministres n’ira pas à son terme qu’il est foudroyé par une crise d’une cause obscure… Le gouvernement est resté muet sur la corrélation du décès et du malaise... Une mort qui survient après des ennuis cardiaques, en pleine crise sanitaire du Coronavirus, dans des conditions qui tiennent de l’énigme…
On aurait pensé que le Premier ministre Amadou Gon a mis en scène, sa disparition. En moins d’une semaine, il fait passer le peuple, d’une émotion collective de joie lors de son retour au pays à la tristesse et au deuil national…Un véritable « coup bas » que le « Lion » a fait aux Ivoiriens.
On se croirait dans une sorte de pièce de théâtre où, l’acteur, Gon Coulibaly, dans sa lutte contre la souffrance et une mort certaine, a tenu le public ivoirien en halène, héroïque, avant de s’effacer, après avoir plané sur la scène politique ivoirienne. Une mort qui émeut. Une mort qui afflige. Une mort qui brûle… D’autant qu’il est le premier, Premier ministre a mourir en fonction.
Une mort qui a pris à revers partisans et adversaires politiques. Un jour sombre pour le pays. Amadou Gon est mort à la tâche. Les armes du développement à la main. Symbole de loyauté, Amadou Gon l’est. Au point d’aller au sacrifice suprême.
Après un séjour médical parisien de 2 mois, jour pour jour, il fait un retour « triomphal » en Côte d’Ivoire le vendredi 2 juillet 2020, accueilli par le couple présidentiel, les membres du gouvernement et de nombreux sympathisants.
« Je suis revenu prendre ma place aux côtés du chef de l’État », lance-t-il. Assurant qu’il pète la « grande forme » pour le reprendre « le travail ». Moins d’une semaine après, de l’euphorie, il plonge le pays dans le deuil. Hier, le chef du gouvernement s’est rendu au conseil des ministres. On était loin de s’imaginer que le glas sonnait déjà pour lui. Tellement qu’il donnait l’air d’être définitivement d’aplomb.
Les ennuis sanitaires de Gon Coulibaly semblent être liés au Covid-19. Dans un communiqué qu’il a rendu public le lundi 30 mars 2020, le Premier ministre, annonce qu'il a été « testé négatif à deux reprises, le jeudi 26 mars et le samedi 28 mars 2020 ».
« Après avoir été en contact avec une personne testée positive au Covid-19, bien que ne présentant aucun symptôme, je me suis auto-confiné depuis le mardi 24 mars 2020, en ma résidence, conformément aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, (OMS) et aux mesures adoptées par le Gouvernement » avait-t-il annoncé sur Twitter.
Le Coronavirus est une maladie qui a beaucoup touché dans les rangs des dirigeants politiques, tant en Côte d’Ivoire qu’ailleurs en Afrique. Coup de théâtre dans la soirée du samedi 2 mai 2020. Amadou Gon Coulibaly est évacué d’urgence « pour un contrôle médical » en France. D’après un communiqué de la présidence, en date du 5 mai, le Premier ministre a subi un « examen de coronarographie » à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris « dans le cadre de son contrôle médical périodique ».
Il lui avait ensuite été prescrit un suivi médical et une période de repos en France. La coronarographie permet d’observer d’éventuels rétrécissements des artères pouvant altérer la circulation sanguine au niveau du cœur.
Selon l’hebdomadaire panafricain « Jeune-Afrique », Amadou Gon Coulibaly, 61 ans, avait subi une transplantation du cœur en 2012. Le 2 mai, il avait été évacué en France en pleine pandémie de Covid-19 pour des problèmes cardiaques. Pris en charge à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il y a effectué une coronarographie et s’y ai fait poser un stent sans difficulté.
Armand B. DEPEYLA
Quelle est l'origine de ce mysterieux malaise qui a frappé le PM en plein conseil des ministres ?