Depuis quelques temps, des heurts entre populations et forces de l'ordre se produisent dans plusieurs villes de la Côte d'Ivoire dont Bouna, Katiola, et Yamoussoukro.
Dans cette dernière ville, des affrontements ont opposé jeunes et forces de l'ordre dans la nuit du 16 au 17 novembre. Des violences suscitées par la mort accidentelle d'un jeune homme lors de son arrestation et qui interviennent après plusieurs actes similaires ces dernières semaines dans d'autres villes du pays.
Les affrontements entre jeunes et policiers ont duré plusieurs heures ont eu des dégâts, le commissariat du 2e arrondissement de Yamoussoukro a même été encerclé, des troncs d'arbres et des pneus érigés en guise de barricades.
Ce n'est que tard dans la nuit, grâce à des renforts et aux tirs de gaz lacrymogènes, que les forces de l'ordre ont pu reprendre le contrôle de la situation.
C'est la mort accidentelle, la veille, d'un jeune homme qui a échauffé les esprits. Interpellé par la police, il a sauté du camion qui le conduisait au poste. Des violences qui en rappellent d'autres, récentes.
"Les événements de Doropo (Nord-Est) et de Yamoussoukro qui ont fait des morts interpellent", a estimé, jeudi, à Abidjan le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko, relavant des efforts à mener pour que les relations entre les populations et les forces de l’ordre «s’améliorent».
«C’est l’occasion pour moi de vous engager à sensibiliser nos hommes de sorte que leurs relations avec les populations s’améliorent » a déclaré le ministre d’Etat Hamed Bakayoko lors d’une cérémonie de remise de près de 200 véhicules aux forces de l’ordre par le Conseil national de sécurité (CNS) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
En début de semaine, dans la région du Bouna, au nord-est du pays, un contrôle de gendarmes a dégénéré en affrontements et fait 4 morts. Début octobre, c'est la ville de Katiola au centre du pays qui s'était embrasée.
Un jeune y avait été tué par un policier, tout le commissariat avait ensuite été muté. Autant de violences qui traduisent une forte défiance vis-à-vis des forces de l'ordre, et cela malgré les promesses des autorités. « Il n'y aura plus d'impunité. Aucune bavure ne sera désormais tolérée », avait promis le procureur militaire il y a quelques mois.
Avec RFI
Photo d'archives à titre d'illustration:DR