Mis en place début décembre 2017 par Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le comité de haut niveau du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) en vue de la création d'un parti unifié a mis prématurément fin à ses travaux.
Après une première réunion dite de « prise de contact » tenue au siège du PDCI, le 4 décembre 2017, et une deuxième réunion officielle organisée au siège du Rassemblement des républicains (RDR, d’Alassane Ouattara), le 8 janvier 2018, plus aucune autre réunion n’a eu lieu.
Celle qui devait se tenir au siège du PDCI, trois jours plus tard, a été reportée sine die, après qu’un groupe de jeunes du PDCI hostiles au projet du parti unifié, a fait irruption dans les locaux du parti et bruyamment manifesté au cri de « Non à la mort du parti d’Houphouêt-Boigny ! ».
Divergence de point de vue
Outre l’opposition des jeunes du PDCI, les travaux du comité de haut niveau sont gelés du fait d’une profonde divergence de vue, entre des membres qui composent le comité.
D’un côté, il y a ceux qui souhaitent, comme le vice-président Daniel Kablan Duncan (PDCI) et le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly (RDR), aller tout de suite au parti unifié.
De l’autre, ceux qui, à l’instar de Maurice Kakou Guikahué (PDCI) et Gaston Ouassénan Koné (PDCI), préfèrent que les partis politiques gardent leur identité, tout en adhérant à une fédération de partis plus structurée.
A côté des deux grands partis de la mouvance présidentielle, des partis comme l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI, d’Albert Toikeusse Mabri) et le Mouvement des forces d’avenir (MFA, d’Azoumana Moutayé) sont prêts à renoncer à leur identité la condition que les grands partis montrent l’exemple en prononçant leur dissolution...
Bedie à Ouattara