Côte d’Ivoire: Ouattara investi samedi par la coalition au pouvoir pour la présidentielle

  • 21/04/2015
  • Source : AFP
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara sera investi samedi candidat de la majorité au pouvoir pour l’élection présidentielle d’octobre, dont il est le grand favori, a annoncé lundi le porte-parole de la convention d’investiture.

"L’heure est venue (...) d’aller à la convention d’investiture du candidat unique. Ce rendez-vous à nul autre pareil aura lieu le 25 avril. Ce sera un grand moment qui marquera l’histoire de notre pays", a déclaré Adjoumani Kouassi Kobenan lors d’une conférence de presse.
 
Quelque 200.000 personnes sont attendues pour la cérémonie, qui se tiendra au stade Houphouët-Boigny, a assuré M. Kobenan, par ailleurs porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’ancien parti unique.
 
La capacité de l’enceinte est de 35.000 places. "Mais il y aura des gens tout autour du stade", a dit à l’AFP Joël N’Guessan, le porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), le parti de M. Ouattara.
 
Le président sortant est le grand favori du scrutin d’octobre, pour lequel le PDCI, le RDR et trois petits partis de la majorité ont convenu qu’il serait leur "candidat unique".
 
L’alliance PDCI-RDR, deux des trois partis majeurs du pays avec le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, a déjà fait ses preuves.
 
Ensemble, les deux formations avaient battu l’ex-chef de l’Etat à la présidentielle de novembre 2010.
 
Mais le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite avait provoqué une crise ayant fait plus de 3.000 morts en cinq mois, au terme d’une décennie de troubles politico-militaires.
 
La présence de l’opposition au prochain scrutin est requise par les partenaires de la Côte d’Ivoire. Mais le FPI, en proie à des fortes divisions internes, ne s’est toujours pas prononcé à ce sujet.
 
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour des "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale.
 
Quatre cadres du PDCI, dont l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, se sont prononcés contre la "candidature unique" de M. Ouattara. Une coalition avec des "frondeurs" du FPI est en gestation, mais elle n’a pour l’instant annoncé ni programme, ni candidat commun.
 
jf/tmo