ABIDJAN - Des chercheurs de plusieurs pays d'Afrique et d'Europe sont réunis pour trois jours à Grand-Bassam (sud-est, 30 km d'Abidjan) en vue de diffuser de nouvelles approches aux solutions des problèmes de santé liés à l'environnement et favoriser le développement durable en Afrique.
"Avec les changements globaux, le continent africain subit un double fardeau sanitaire avec les maladies infectieuses et les maladies chroniques non transmissibles, c'est pour cela que les approches nouvelles sont indispensables dans l'assurance du bien-être des populations", a déclaré mardi le professeur Bassirou Banfoh, à l'ouverture d'une rencontre internationale de chercheurs en approche écosystème et santé humaine.
Selon les chercheurs, la quasi-totalité des pays africains sont confrontés aux menaces environnementales telles que la déforestation et la désertification, les menaces sur la biodiversité, l'érosion des sols et la dégradation des terres, l'érosion côtière et le continent d'un milliard d'habitants porte à lui seul "25% de toute la charge de morbidité mondiale" alors qu'il dispose des "plus faibles capacités institutionnelles et matérielles" pour le suivi et la prise en charge des maladies.
La conférence est organisée par l'Association internationale pour l'écologie et la santé (AIEH) et la Communauté de pratique écosystème et santé humaine en Afrique (Copes) qui prônent "l'écosanté" et "la santé unique" comme solution pour s'attaquer aux causes des problèmes de santé liés à la gestion de l'environnement.
Ces deux approches ont "le mérite de mettre ensemble des chercheurs, des praticiens et les décideurs dans la recherche de solutions et de mécanismes de changement de comportements" face au problème de l'adaptation des populations aux changements globaux, notamment les menaces environnementales.
"L'environnement est la clé d'une meilleure santé et la clé du développement", a souligné, le professeur Pascal Houenou, président du comité scientifique de la conférence.
Il a relevé "la prise de conscience politique" des gouvernements africains relativement à la "relation de cause à effet réciproque" entre la santé et l'environnement et a appelé à l'institutionnalisation des nouvelles approches dans la formation académique sans compter la collaboration entre chercheurs et décideurs afin de faire des résultats des recherches de véritables outils de développement.
Quelque 200 participants issus de 35 pays participent à la conférence internationale qui doit contribuer à la diffusion et au partage de connaissances et pratiques entre chercheurs, praticiens et décideurs sur les nouvelles approches en rapport avec la santé dans le cadre de l'adaptation aux changements globaux.
Côte d’Ivoire : ouverture d’une conférence internationale sur l’écologie et la santé en Afrique - Photo à titre d'illustration