Côte d’Ivoire/présidentielle-2015 : l’opposition ivoirienne "ne veut pas entraver" le processus électoral

  • 12/11/2014
  • Source : AFP
Abidjan - L’opposition ivoirienne, qui ne veut pas "entraver le processus électoral", se prononcera rapidement sur sa participation à la Commission électorale indépendante (CEI), en charge de la présidentielle d’octobre 2015, dont elle s’est retirée depuis septembre, a affirmé mardi sa représentante.

"Nous voulons rentrer et continuer à participer au jeu politique, nous ne voulons pas entraver le processus électoral", a déclaré Danièle Boni Claverie, vice-présidente de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), qui regroupe tous les partis d’opposition.
 
"Nous voulons jouer notre partition" et non servir de "faire-valoir" au sein de la Commission électorale indépendante pour n’y occuper que des "strapontins", a-t-elle ensuite fait savoir à la presse, à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko.
 
Mi-septembre, l’AFD, dont le Front populaire ivoirien (FPI, pro-Gbagbo), principale formation d’opposition, est membre, s’est retirée de la CEI, qui a joué un rôle fondamental dans le scrutin d’octobre-novembre 2010.
 
"Nous avons fait savoir au ministre que nous n’étions ni des irréductibles ni des va-t-en guerre", a poursuivi Mme Claverie, annonçant que la "position officielle de l’alliance" serait communiquée "d’ici quelques jours".
 
La CEI avait annoncé la défaite de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, qui en refusant ce résultat avait précipité le pays dans le chaos.
 
Début octobre, le gouvernement ivoirien a modifié la composition du bureau de cette Commission, chargée d’organiser la présidentielle de 2015, en vue de ramener les partisans de M. Gbagbo.
 
"Nous ne réclamons pas un poste en lui-même. Nous cherchons juste à équilibrer le déséquilibre favorable au pouvoir dans la CEI", avait déclaré Mme Boni à l’AFP suite à cet aménagement.
 
La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, dont les violences de 2010-2011 constituent l’épilogue sanglant.
 
Dans ce contexte, la présidentielle de 2015 est cruciale puisqu’elle est censée parachever la stabilisation du pays.
 
Seul le président Ouattara est pour l’instant candidat déclaré mais, pour les partenaires de ce pays, la participation du FPI au processus, ainsi qu’à l’élection, est essentielle à la réussite du scrutin.
 
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