A Bouaké, samedi après-midi des détonations ont été entendues vers 15H00 dans le quartier Air France 3. Des détonations qui surviennent au lendemain de tirs entre différents corps militaires qui ont fait un mort et un blessé vendredi 5 janvier. S'il est impossible de déterminer ces détonations de samedi étaient des tirs d'armes ou des explosions de pétards en ce début d'année, il règne de fait une certaine fébrilité dans cette ville du centre de la Côte d'Ivoire alors que le ministère de la Défense annonce une enquête concernant les évènements de vendredi.
Après avoir officialisé la mort d'un sergent et le cas d'un blessé dans les affrontements qui ont opposés CCDO et militaires du 3ème bataillon d'infanterie vendredi, le ministère de la Défense annonçait dans un communiqué avoir diligenté une enquête concernant les événements de Bouaké.
Mais il apparaît d'ores et déjà que, si on est loin des mutineries de l'été dernier, il règne au sein des différents corps habillés de Bouaké des tensions entre militaires qui ont entraîné ces récents dérapages.
Ainsi, rapportent certaines sources, il y a comme une défiance entre militaires de l'armée régulière et les corps mixtes des CCDO. Ce Centre de coordination des opérations, une unité créée par l'actuel ministre de la Défense, est perçu par les autres militaires comme des espions chargé de remettre de l'ordre au sein la Grande Muette.
C'est sans doute cette hostilité, ajoutent certains journaux ivoiriens, qui a entraîné les heurts de vendredi dernier. Des disputes qui mettent à mal la fraternité d'armes devant exister entre tous les corps d'armée a déploré le ministere de la Défense. Des disputes qui prouvent bien que le travail de réforme et de cohésion de l'armée ivoirienne va être un long chemin pas forcément tranquille.
Image utilisée à titre d'illustration