Les groupes français, Bouygues, et sud-coréen, DongSan, en lice dans l'appel d'offres international pour la construction du train urbain dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, ont décidé de former un consortium pour réaliser le projet.
Le consortium Bouygues-DongSan a présenté jeudi soir au Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, le contenu de son offre et échangé avec lui sur le point d'avancement du projet.
Le projet d'un coût de 500 millions d'euros doit relier dans sa première phase le sud et le nord d'Abidjan (environ 25 km de Vridi à Anyama).
Il se présente comme "la colonne vertébrale du plan de transport urbain" à Abidjan, a déclaré Olivier Bonnin qui s'est exprimé au nom du consortium à l'issue de la rencontre.
Selon M. Bonnin, le projet devrait permettre de "résoudre les problèmes de mobilité et renforcer l'attractivité d'Abidjan d'ici 2017 avec une capacité de transport de 300 000 personnes par jour".
Le projet qui porte sur la conception, la construction et l'exploitation d'un réseau ferroviaire de transport urbain va créer dans sa phase de construction 1 000 emplois directs et pendant l'exploitation 500 emplois permanents avec la réalisation de 13 nouvelles gares et 11 ponts ferroviaires.
L'ensemble du projet devrait, à terme, permettre de " fluidifier la circulation urbaine" dans la capitale.
Les déplacements à Abidjan, où vivent 20% de la population ivoirienne estimée à 20 millions d'habitants, sont difficilement assurés par les bus de la seule Société publique de transport urbain (Sotra), les taxis compteurs, les taxis communaux ou intercommunaux "collectifs" (appelés wôrô wôrô), les mini-cars ( gbakas) desservant les quartiers populaires d'Abobo, Yopougon et Adjamé, sans oublier quelques pinasses et bateaux-bus qui assurent le transport sur la lagune Ebrié.
Côte d'Ivoire : un consortium franco-coréen pour réaliser le train urbain d'Abidjan - Photo à titre d'illustration