Au plan sécuritaire, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, à des degrés divers, restent toujours, sur « le curseur » de la menace terroriste.
Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko n’a pas joué au cache-cache avec les mots, lors de sa rencontre avec son homologue français, Manuel Valls, qu’il recevait le samedi 16 novembre 2013 à Abidjan.
« Les terroristes veulent frapper », avait-il lancé. Selon des renseignements des sucurocrates de la sous-région, ces quatre pays sont dans le viseur des hommes de Baye Ag Bakabo, le malien, chef des jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui avait enlevé et tué les deux journalistes français. Ceux-ci menacent, sérieusement, de frapper ces pays.
Le mois de décembre devrait être « un mois d’extrême vigilance » préviennent des sources diplomatiques occidentales à Abidjan. La Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie sont des cibles potentielles à cause de leur grande proximité diplomatique avec la France et surtout pour la présence de leurs troupes au Mali. Un pays qu’ils entrevoyaient de ''coloniser'' pour en faire leur sanctuaire en Afrique au sud du Sahara.
C’est pourquoi, Hamed Bakayoko avait appelé à une mise en commun de toutes les forces de sécuritéau niveau international en vue d’ériger un rempart sécuritaire adéquat face aux terroristes qui font planer une menace réelle de déstabilisation.
Récemment donc, la France a offert 500 pistolets automatiques aux forces de l’ordre de Côte d’Ivoire. « Monsieur le ministre, le contexte sécuritaire international est fragile, notamment dans cette zone d'Afrique que vous êtes en train de parcourir et où les forces françaises sont encore impliquées dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes conscients des défis à relever dans ce domaine…
C’est pourquoi le renforcement des capacités de nos services de renseignement nous parait essentiel pour nous permettre d’anticiper et de faire face aux menaces qui ont plusieurs visages aujourd’hui » avait-il sonné l’alerte. «Nous avons tant de choses à faire. Et ce n'est pas une coopérationdans un sens. Parce que nous avons la même conception en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme qui s'attaque à nos valeurs, à nos démocraties, ensemble, nous voulons agir. Je sais que dans ce domaine-là, la coopération avec les pays d'Afrique de l'ouest et plus particulièrement avec la Côte d'Ivoire sera très importante», avait, pour sa part souligné Manuel valls.
Une batterie de mesures pour endiguer la menace jihadiste est donc en préparation. Elle devrait, du côté de la France, se traduire, notamment en termes de soutien, d’équipement de la police et de la gendarmerie. La coopération se poursuivra également dans le domaine du renseignement". La France est sur le qui-vive, ce qui explique cette visite de terrain du premier policier français dans les pays où ses ressortissants et nombreux intérêts peuvent de trouvés sérieusement menacés.
Armand B. DEPEYLA
Côte d’Ivoire : un gros danger plane sur le pays - Photo à titre d'illustration