ABIDJAN - Un journaliste ivoirien a été assassiné en fin de semaine dernière à Abidjan par des hommes armés, a annoncé mardi le responsable du Syndicat de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synapp-CI).
Désiré Oué, 40 ans, est le premier journaliste tué en Côte d’Ivoire depuis
la fin de la crise postélectorale de 2010-2011.
Rédacteur en chef de la revue "Tomorrow Magazine", M. Oué "a été abattu dans la nuit du vendredi à samedi à son domicile par des hommes armés non identifiés", a expliqué à l’AFP le président du Synapp-CI, Guillaume Gbatto.
"Ancien de la RTI (Radio-télévision publique), il était très connu dans le
milieu de la presse. C’est un assassinat dans l’exercice de ses fonctions", a
dénoncé M. Gbatto.
Cet assassinat est "un très mauvais signal" pour le dirigeant syndical, qui
réclame "une enquête rigoureuse" afin "d’identifier et d’arrêter les
meurtriers".
D’après le bihebdomadaire satyrique L’éléphant déchaîné, le journaliste,
attendu chez lui par deux individus, a été tué d’une balle dans la poitrine.
Les tueurs ont récupéré "son ordinateur portable et d’autres documents", de
même source.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie agitée sous la présidence de Laurent
Gbagbo (2000-2010), alors qu’une rébellion occupait le nord du pays.
Cette crise a connu son apogée lorsque M. Gbagbo a refusé de reconnaître la
victoire d’Alassane Ouattara en novembre 2010, plongeant le pays dans
plusieurs mois d’affrontements sanglants, qui ont fait plus de 3.000 morts.
Les médias ivoiriens, dont une partie est très politisée, avaient joué un
rôle dans cette crise. Les invectives d’un camp à l’autre par unes de journaux
interposées restent encore relativement fréquentes aujourd’hui.
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Côte d’Ivoire: un journaliste assassiné par des hommes armés (syndicat) - Photo à titre d'illustration