Une importante délégation composée d’une cinquantaine d’hommes d’affaires et d’officiels américains est à Abidjan depuis lundi 2 juillet, et ce pour trois jours afin de renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Entre 2012 et 2017, les échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et les Etats-Unis ont augmenté de 55 % pour atteindre 1,5 milliard d'euros, chiffre que les autorités ivoiriennes souhaitent voir passer à 2,5 milliards d’euros d’ici 2025. Plusieurs accords économiques ont été signés lundi. L’Agence américaine pour le Commerce et le développement s’est notamment engagée à soutenir financièrement l’étude de faisabilité de la toute première centrale électrique à biomasse au monde utilisant les déchets de la production de cacao. Ce projet devrait voir le jour à Divo, dans le centre-sud de la Côte d’Ivoire, en 2023.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, génère chaque année 26 millions de tonnes de déchets issus de cette culture. Il s’agit de cabosses ou encore des fèves défectueuses qui sont tout simplement incinérées à l’air libre, alors qu’elles pourraient être utilisées pour répondre aux besoins en électricité de la Côte d’Ivoire.
Cet enjeu environnemental et énergétique est cœur du projet de la centrale électrique à biomasse de cacao, piloté par la Société ivoirienne des énergies nouvelles (SODEN).
Ce lundi, lors d’une conférence de presse, les autorités ivoiriennes et américaines ont annoncé que l’étude technique de faisabilité de ce projet inédit allait être financée à hauteur d’un million de dollars (soit près de 600 millions de francs CFA) par l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) qui vient de rouvrir une antenne à Abidjan, après seize ans d’absence. C’est l’entreprise américaine Recast Energy qui réalisera cette étude.
D’une puissance de 60 à 70 mégawatts, cette centrale devrait voir le jour en 2023 à Divo, dans le centre-sud la Côte d’Ivoire, troisième région productrice de cacao du pays. Elle devrait permettre d'économiser 250 000 tonnes de CO2 par an. L’investissement prévu pour sa construction s’élève à 154 milliards de francs CFA (soit 232 millions d’euros).
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