Une découverte majeure de pétrole brut dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire faite par le Groupe Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, et estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils, a été « augmentée » par le géant italien des hydrocarbures à 2,5 milliards de barils.
« On a annoncé entre 1,5 milliard et 2 milliards de barils ; avec le dernier puits, après que le ministre (Mamadou Sangafowa Coulibaly) a pris fonction, (il nous a donné beaucoup de forces et) on a augmenté de 25%. Donc, on est à 2 milliards et demi de barils », a dit le PDG de ENI, M. Claudio Descalzi, dans la capitale économique ivoirienne.
« On a testé le puits et on est à plus de 12.000 barils par jour », a déclaré le PDG du géant italien des hydrocarbures Claudio Descalzi, à l'occasion d'une rencontre vendredi à Abidjan avec le ministre ivoirien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, en prélude à une audience que le chef de l’Etat Alassane Ouattara devait accorder à la délégation de ENI.
Au-delà du pétrole et du gaz, ces réserves devraient permettre de générer de « l’électricité, des emplois, une économie soutenable, ainsi que des initiatives dans le domaine de la formation, de la conservation des forêts et dans le domaine de la cuisine propre, c’est-à-dire le chauffage propre pour réduire l’émission de CO2 dans les maisons », a-t-il fait observer.
« Pendant la première phase, on envisage de faire une accélération pour arriver à porter en Côte d’Ivoire le maximum de productions sur la base des réserves et des ressources très importantes», a-t-il poursuivi. Le groupe compte en outre « impacter positivement les familles avec le premier projet qui va concerner 400.000 bénéficiaires avec ce qu’on appelle les cuisines propres ».
« On est en train de fabriquer tout cela en Côte d’Ivoire, avec des artisans et après à un niveau industriel, quelque chose qui va augmenter le contenu local », a fait savoir M. Descalzi, soulignant que « ce projet de Baleine va être un projet soutenable, pas seulement du point de vue économique mais aussi d’un point de vue du contenu local ».
Il a mentionné que selon le contrat, le groupe « devrait avoir au moins 75% de contenu local », assurant qu'il « va tendre vers ce niveau et peut le dépasser ». Pour le moment, il a 400 cadres et opérateurs, mais compte après « peut-être augmenter (cet effectif) parce que la chose nécessaire avec ce prix du brut, c’est d’accélérer la mise en production, comme l’a souhaité le ministre ».
« Je suis très heureux, en tant que ministre, de prendre les charges de ce département à un moment où vous faites ces importantes découvertes, avec votre partenaire local Petroci Holding Côte d'Ivoire », a dit le ministre Mamadou Sangafowa, qui a salué le fait que le groupe soit « beaucoup regardant sur l’environnement et la santé des populations » dans ce projet intégré,
M. Sangafowa a relevé que « c’est un projet qui aura zéro émission ; toutes choses étant égales. Par ailleurs, c’est l’un des premiers projets que le groupe développe notamment en Afrique », ce qui est à saluer. Le ministre du Pétrole avait à ses côtés plusieurs responsables du secteur, dont le directeur général de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique).
Le ministère ivoirien des Mines et du pétrole a annoncé, il y a un an, « une découverte majeure » de pétrole dans le bassin sédimentaire ivoirien faite par la société italienne Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding. Des réserves découvertes concernant du pétrole brut et du gaz naturel associé.
« Le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part, et à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé d’autre part », avait précisé le ministère. Une découverte qui selon les autorités devait fortement accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.
AP/APA
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