Côte d'Ivoire : une étude sur le thé de savane remporte le prix de la Recherche 2013

  • 24/01/2014
  • Source : APA
L’équipe des professeurs Albert Yao Kouamé (Université Félix Houphouët-Boigny) et Allou Kouassi (Centre national de recherche agronomique) a été distinguée, vendredi, à Abidjan, lauréate du prix de la recherche 2013, pour son étude sur « la domestication et l’importance de Lippia multiflora Moldenke (Verbenaceae) en Côte d’Ivoire », plus connu sous le nom de thé de savane.

Il ressort de leurs recherches que cette plante contient des vertus biomédicales, notamment, dans le cadre de la prévention et du traitement des maladies telles que la toux, le rhume, les troubles gastriques, la fièvre jaune, l'ictère, les plaies buccales.
 
Ces chercheurs indiquent aussi que les feuilles de Lippia multifora qui demeurent une feuille de cueillette sont, largement, vendues sur le marché ivoirien et sont aussi exportées à l'étranger. Avec une fertilisation azotée, qui favorise le développement végétatif, il est possible de produire une quantité de huit tonnes de Lippia multiflora sur une surface d'un hectare, révèlent les deux chercheurs ivoiriens.
 
Au terme de leur étude, les chercheurs Albert Yao Kouamé et Allou Kouassi soutiennent que « la domestication de Lippia multiflora permettrait non seulement d'améliorer la santé de la population, en valorisant cette plante de la pharmacopée ivoirienne, mais aussi et surtout de réduire la pauvreté et créer des richesses, notamment en région de savanes », afin de « freiner l'exode rural ».
 
Outre le lauréat, d'autres prix de la Recherche ont été décernés au cours de cette édition de la semaine de la promotion de la recherche ivoirienne (SEPRI). Le porte-parole de l'équipe lauréate, le Pr Albert Yao Kouassi, a soutenu que cela permet de «soutenir l'excellence dans le domaine de la recherche scientifique et de l'innovation technologique ».
 
«C'est la voie à montrer aux plus jeunes » a-t-il affirmé, avant de partager son « espoir en l'avenir de la recherche et de l'innovation technologique en Côte d'Ivoire ».
 
La directrice de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Edmée Mansilla-Abouattier, représentant le ministre Ibrahima Cissé Bacongo, a exprimé ses regrets de voir que cette édition du prix de la recherche n'ait pas enregistré davantage de candidatures.
 
Par ailleurs, elle a annoncé que des « réformes » se feront pour susciter une « grande émulation » au sein des chercheurs afin qu'un grand nombre de chercheurs participent à ce concours. Au total, neuf candidatures ont été reçues pour sept domaines de recherche. 
 
Le Prix de la Recherche institué en 1995 récompense les chercheurs dont les travaux récents, publiés sur des supports scientifiques accessibles, participent de façon significative au développement économique, social et culturel de la nation.