Les députés de la première législature de la IIIe République ivoirienne ont effectué leur rentrée ce lundi 03 avril. Au moment où l’on s’attend à une cohésion au sein de la majorité, c’est alors que s’étalent des divergences qui mettent à nu, des tensions politiques au sein de la coalition au pouvoir.
La lune de miel s’est-elle muée en lune de fiel ? L’entente observée au sein de la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire lors des élections présidentielles de 2015, des législatives et du référendum de 2015 n’est plus de mise. Ce « je t’aime moi non plus » s’est étalé à l’occasion de la rentrée de la première législature de la IIIè République en Côte d’Ivoire.
Contrairement à ce qui a été envisagé, le groupe parlementaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a volé en éclats. Les députés élus sous la bannière de cette coalition au pouvoir ont choisi ne pas faire front commun au parlement. Il y a désormais d’un côté, un groupe Rassemblement des républicains (RDR) émanant de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié, de l’autre. L'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et l'Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), deux partis également membres du RHDP se constituent en un troisième groupe.
Une impossible fusion qui met à nu des tensions actuelles entre les différentes composantes de la coalition au pouvoir. Le projet d'un parti unifié voulu par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ne cesse en effet d'être reporté. Le divorce affiché au parlement ne fait qu’élargir le fossé au sein de cette majorité minée par des querelles.
Photo à titre d'illustration:DR / Les frères Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié