Côte d’Ivoire : vers l’érection du Conseil national de la presse en Haute autorité de la presse

  • 20/12/2014
  • Source : APA
Grand-Bassam -Le Conseil national de la presse (CNP, organe officiel de régulation de la presse écrite) sera bientôt érigé en Haute Autorité de la presse (HAP) en vue d'harmoniser l'appellation et le statut des deux régulateurs dans le domaine des médias, indiquent des extraits de la loi de 2004, portant régime juridique de la presse, révisée au cours d’un atelier à Grand-Bassam, l’ex-capitale ivoirienne.

« Vue la pertinence des amendements que vous avez proposés, je reste convaincue que cette rencontre de Grand-Bassam aura apporté une contribution significative à la naissance d'une presse de construction nationale », a déclaré Mme Marie Paule Yacé, Chef de cabinet du ministre de la communication, Me Affoussiata Bamba-Lamine à la clôture de cet atelier de 72 heures.
 
« L'introduction dans la loi régissant la presse, de dispositions relatives à l'information numérique pour tenir compte des évolutions technologiques, ces dispositions nouvelles viennent combler un vide et placent la Côte d'Ivoire au rang des premiers pays africains à légiférer en la matière », s'est-elle félicitée.
 
La création de la Haute Autorité de la Presse, en remplacement du Conseil National de la Presse, a expliqué Mme Yacé, « obéit à une volonté d'harmonisation de l'appellation et du statut des deux régulateurs dans le domaine des médias d'une part, et d'autre part, elle est une conséquence de l'extension de la mission du régulateur aux services d'information numérique ». En Côte d'Ivoire, la communication audiovisuelle est régulée par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA).
 
A propos de la valorisation du statut de journaliste professionnel, elle a souligné que « ce statut est désormais exigé pour exercer les fonctions clefs au sein de l'entreprise de Presse, principalement celui de Directeur de publication ».
 
Auparavant, cette condition était exigée pour les seuls Rédacteur en chef, Rédacteur en chef adjoint et Secrétaire général de la rédaction. 
 
L'assouplissement des conditions de création des entreprises de presse sur le plan pécuniaire, à travers une mise en conformité avec les dispositions pertinentes du traité de l'OHADA, a été également propos. Ainsi, il n'est plus exigé 5 millions de FCFA, mais plutôt 1 million de FCFA de capital lors de la constitution de l'entreprise.
 
«Au titre des recommandations, le séminaire préconise d'envisager l'institution à terme d'un régulateur unique pour les deux secteurs de la communication audiovisuelle et de la presse », a poursuivi le chef de cabinet. 
 
« Pour ma part, je prends l'engagement solennel de tout mettre en œuvre pour que le projet de loi soit adopté et voté », a-t-elle ajouté au nom du ministre de la communication.
 
Des parlementaires, des juristes, des économistes et des journalistes ont notamment participé aux travaux de cet atelier de Grand-Bassam qui a élaboré le premier avant-projet de loi révisant la loi de 2004 portant régime juridique de la presse.
 
Le Président de l'atelier Yacouba Kébé et le Président du Comité scientifique Samba Koné ont tour à tour salué ces experts. Avec ces conclusions, la loi portant régime juridique « vient de franchir une étape importante dans son long cheminement vers l'Assemblée nationale », a fait observer M. Koné.
 
 
LS/hs/APA