Ouvert le 28 janvier 2016 à La Haye aux Pays-Bas, le procès de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé s’est poursuivi avec le contre-interrogatoire du second témoin P-536 par les avocats de la défense particulièrement Me Knoops, le mercredi le 9 février 2016.
Apres les questions-réponses auxquelles se sont livrés Me Knoops et le témoin, le juge-président Cuno Tarfusser a tenu à donner la position de la Cour quant aux requêtes formulées par l’accusation.
Lesquelles requêtes formulées par Madame le procureur Fatou Bensounda demandent à la Cour ainsi qu’à la défense le retrait de photos et vidéos qu’elle juge avec les autres avocats de l’accusation, traumatisantes pour les témoins.
Le juge-président Cuno Tarfusser a estimé, après examen, que ces photos et vidéos ne pouvaient en aucun cas favoriser une retraumatisation des témoins comme l’avait laissé entendre l’accusation.
Selon lui, les mesures de protection pour le premier témoin P-547 en ce qui concerne la vidéo, ne s’appliquent pas aux trois (03) premières minutes. Cependant, il a reconnu que le reste de la vidéo pouvait porter atteinte à ce témoin, mais qu’il pourrait les voir s’il le consent.
Pour ce qui est du second témoin (P-536), Cuno Tarfusser a décidé que le protocole de familiarisation ne se fasse pas car à l’entendre, le risque de retraumatisation serait inexistant. Par ailleurs, afin de parer à toute éventualité, il a préconisé que le visionnage de ces photos ou vidéos se fasse en présence d’un psychologue. Et ce, avec le consentement dudit témoin.
Aussi, a-t-il précisé que cette façon de procéder n’est qu’exceptionnelle parce qu’elle ne relève pas de la règle de procédure et que cela ne doit en aucun cas devenir une habitude.
NY
Photo à titre d'illustration / Ouverture du procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la CPI, le 28 janvier 2016