On peut le dire, les choses s’accélèrent pour la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu). Le lundi dernier, les députés ivoiriens ont adopté à l’unanimité le projet de loi instituant l’assurance universelle voulue par le Président Alassane Ouattara.
Depuis hier, se tient à Grand-Bassam, un atelier de consensus sur la définition du panier de prestation des soins pour la CMU. L’atelier a pour objectif de définir de façon consensuelle, le panier des prestations dans le cadre de la CMU, pour chaque type d’établissement sanitaire, aux différents niveaux de la pyramide, ainsi que les orientations sur les outils de gestion des prestations.
Présidant la cérémonie d’ouverture avec son collègue Dosso Moussa, ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, la ministre de la Santé, Dr Raymonde Goudou Coffie, dont le département est à l’initiative de l’atelier, a expliqué pourquoi le Président de la république a fait de la Cmu une priorité.
«
La décision du Président de la république est fondée sur le fait qu’en Côte d’ivoire, environ 95% de nos populations ne bénéficient pas d’un système de protection du risque financier lié à la maladie. Pour le Président de la république, il s’agit donc de mettre en place une politique de solidarité à l’effet d’assurer une plus grande accessibilité des populations aux services de santé », a-t-elle indiqué. Ajoutant que la Cmu est une réponse à la réduction de la pauvreté en permettant l’accessibilité de tous, à des soins de qualité et abordable.
Le présent atelier, dira-t-elle, est très important car « l’offre des soins et ses implications sur la qualité des prestations des soins à offrir, appellent une information et un consensus large des parties prenantes et acteurs de la mise en œuvre de la Cmu ». Plus qu’une simple assurance, la Cmu, a indiqué le Dr Kalilou Souley, officier en charge de bureau à l’OMS, sera un véritable instrument de solidarité nationale.
Ce qui suppose la mise en commun des risques et un large partage des coûts avec un soutien accru aux couches sociales les plus défavorisées. « En clair, il s’agira de promouvoir une solidarité entre riches et pauvres, entre vieux et jeunes, entre travailleurs et sans emplois, entre citadins et ruraux, entre bien portants et moins bien portants », a-t-il signifié.
Pour que cela fonctionne, le représentant de l’OMS a attiré l’attention sur le respect de quelques principes. Notamment l’universalité (prise en compte de l’ensemble de la population), la responsabilité générale de l’Etat, l’équité, la gestion participative et l’efficience.
Dao Maïmouna
Couverture maladie universelle : Un atelier pour définir le panier de prestation - Photo à titre d'illustration