La Chambre préliminaire I de la Cour Pénale internationale (Cpi) a décidé, pour la sixième fois d’affilée, de ne pas accorder la liberté provisoire à l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
C’est dans une décision notifiée par un document de 19 pages, écrit en anglais, publié le 11 juillet 2014, que la juge unique de la Chambre, Silvia Fernandez de Gurmendi a annoncé cette décision.
Arguant que la comparution de Laurent Gbagbo ne saurait être garantie en cas de libération provisoire, la juge argentine a, une fois de plus évoqué la question de l’existence d’un ‘’réseau bien organisé’’ soutenu par le Front Populaire ivoirien (Fpi) et qui pourrait menacer la comparution de l’ex-chef d’Etat.
« Dans sa décision du 11 Juillet 2013, la Chambre a conclu que, bien que la capacité du réseau avait quelque peu diminué, elle ne pouvait pas conclure que les risques identifiés dans la décision du 13 Juillet 2012 aient disparu. Dans la décision du 12 Mars 2014, la Chambre a conclu que la participation du Fpi au processus de réconciliation politique n'avait pas d'incidence directe sur la question plus générale de savoir si un réseau de partisans de M. Gbagbo existe. De plus, les informations disponibles ne suggèrent pas que le FPI ait coupé ses liens avec ces réseaux. En outre, la direction ou la frange la plus importante du parti ne semble pas avoir écarté la possibilité de fournir des moyens à M. Gbagbo qu'il pourrait utiliser pour prendre la fuite ou interférer avec l'enquête, si la liberté provisoire est accordée », peut-on lire dans le communiqué signifiant la décision de la juge.
Outre la question d’organisation pouvant s’opposer à une comparution de Laurent Gbagbo, la situation sécuritaire générale de la Côte d’Ivoire fait également partie des motifs de maintien en détention du fondateur du Fpi. En dépit du fait qu’elle admet une amélioration de la sécurité dans le pays, la Chambre préliminaire I estime que ce changement n’est pas suffisant pour justifier une libération de Laurent Gbagbo.
« La juge unique note que les informations disponibles indiquent que la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire s’améliore. Toutefois, de l'avis de la juge unique, comme pour les décisions antérieures, cette amélioration ne constitue pas un motif pertinent de changement dans les circonstances qui sous-tendent la nécessité pour le maintien en détention de M. Gbagbo afin de garantir sa comparution au procès et de veiller à ce qu'il ne fera pas obstacle à l'enquête ou à la procédure judiciaire »...Lire la suite sur Linfodrome
Laurent Gbagbo a une fois encore été débouté par la CPI qui refuse sa mise en liberté provisoire