L'horrible assassinat d'un enfant de 4 ans enlevé, torturé, tué et enseveli le week-end dernier par son meurtrier à Cocody-Angré , une commune huppée à l'Est d'Abidjan suscite l'indignation des internautes ivoiriens, a constaté APA mardi sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Selon les faits rapportés par des sources concordantes, un enfant de 4 ans répondant au nom de Traoré Aboubacar Sidick dit Bouba, porté disparu dans le quartier de Williamsville (centre d'Abidjan), le week-end dernier, a été retrouvé tué, ligoté, vidé de son sang et inhumé à quelques encablures du Centre hospitalier universitaire ( CHU) de Cocody- Angré à l'Est d'Abidjan par son bourreau.
Le présumé meurtrier, bijoutier de son état et exerçant dans le même quartier de Williamsville que sa victime, arrêté par la police judiciaire ivoirienne est passé aux aveux et a conduit les policiers sur les lieux de son crime où le corps sans vie du « petit Bouba» a été retrouvé ligoté avec la gorge tranchée. Selon les aveux du présumé meurtrier, il s'agirait d'un crime rituel.
Un hastag « Je suis Bouba» en compassion et en soutien aux parents de la victime a été lancé par les internautes ivoiriens. Une marche dite « silencieuse» est envisagée le week-end prochain à Abidjan par certains internautes pour marquer leur soutien à la famille de la victime et crier leur ras-le-bol face au phénomène croissant de l'enlèvement des enfants.
Le phénomène de disparition des enfants s'est accru ces dernières semaines dans la capitale économique ivoirienne. Il ne se passe, en effet, de jours sans que des avis de disparitions d'enfants ne soient rapportés dans la presse classique ou sur les réseaux sociaux.
‘’Depuis l’entame de l’année 2018, c’est par dizaine que des avis de disparition d’enfants en Côte d’Ivoire sont diffusés sur les réseaux sociaux numériques et dans la presse écrite’’, dénonçait la semaine dernière le Président du Conseil d’administration du Réseau des acteurs de medias pour les droits de l’enfant en Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI), Mamadou Doumbia.
Cette situation avait ajouté M. Doumbia, ‘’éveille, en chacune des familles vivant sur le territoire ivoirien, le douloureux souvenir des enlèvements massifs suivis d’assassinats d’enfants dans le district d’Abidjan et dans certaines contrées du pays pendant le premier trimestre de l’année 2015’’.
A l’époque, a-t-il conclu, les actions combinées des acteurs étatiques, des organisations de la société civile, des medias entre autres, avaient permis d’estomper ce phénomène.
LB/ls
© Autre presse par DR - Traoré Aboubacar Sidick dit Bouba