Le pape François, dimanche 24 février au Vatican, à l'issue de quatre jours de séminaire sur les crimes sexuels dans l'Eglise. CTV via REUTERS
C’est par un discours prononcé à la fin de la messe qu’il a présidée ce dimanche matin que le pape François a conclu le sommet sur la protection des mineurs. Une rencontre de quatre jours de responsables religieux pour tenter de mettre fin aux abus sexuels dans l’Eglise.
Avec des phrases fortes noyées dans un long exposé, le pape a rappelé l’ampleur d’un phénomène qui dépasse les frontières de l’Eglise et que les statistiques des organisations mondiales sous-estiment car ces violences se déroulent en premier à l’intérieur de la famille, à l’école et dans le milieu du sport.
Le pape François a également pointé du doigt la montée des abus sexuels dans le monde avec la pornographie sur Internet. De même il a inscrit le tourisme sexuel et la prostitution des enfants mineurs dans cette liste de « sacrifices idolâtriques des enfants » en résonance avec les « rites paiens », pratiques religieuses cruelles du passé.
Un rapport mondial sur la violence sexuelle juste et utile mais les victimes des abus sexuels qui ont témoigné pendant ce sommet pourront regretter que cette mise en perspective minimise la place spécifique de l’Eglise. Même si François, au milieu de ce long exposé, a précisé que «l’inhumanité» de ce phénomène mondial devenait plus grave et scandaleuse quand il s’agit de l’Eglise et que la personne choisie par Dieu pour guider les âmes devenenait alors un instrument de Satan.
Le pape François, dimanche 24 février au Vatican, à l'issue de quatre jours de séminaire sur les crimes sexuels dans l'Eglise. CTV via REUTERS