Le jeudi 4 janvier 2018, Sory Diabaté, premier vice-président de la FIF et président de la Ligue professionnelle de football, était face à la presse pour faire le bilan de la première partie de la saison. Mais impossible de passer outre l’actualité baptisée du nom de la “Crise du Foot Ivoirien“. Appelé à quitter la direction de la Fédération, Sory joue la carte du rappel mais aussi de l’apaisement face à la fronde grandissante de 42 clubs et groupements d’intérêt.
M. Sory Diabaté, 42 clubs et groupements d’intérêt ont exigé une Assemblée Générale Extraordinaire. Quelle est la réaction de la FIF face à cette injonction irréversible selon les textes ?
Le comité exécutif de la Fédération va analyser dans le fond et dans la forme la requête. Ensuite le comité exécutif va réagir pour donner sa réponse à ceux qui ont fait la démarche. Selon les textes nous avons un mois pour organiser l'AGE. Avant de l'organiser, il faut la convoquer deux semaines avant la tenue de l'assemblée. Nous sommes dans les délais. Dans tous les cas, la fédération est en train de travailler sur le dossier. En temps opportun, elle va communiquer sur sa décision.
Craignez-vous qu’au soir du mois de janvier, Sidy Diallo et son comité quitte la tête de la FIF ? Parce que c’est ce qui se dessine…
Pourquoi avoir peur de la fronde. Nous sommes entre nous, frères d’une même famille du football. Ce que nous recherchons c'est l'apaisement. Qu'on se parle. Si nous avons fait des choses, qu'on nous dise ceci est bien, ceci n'est pas bien, qu'on travaille ensemble. Parce que ce qui se passe n'est pas bon pour le football. Au Mali, il y a un comité de normalisation. Est-ce cela qu’on veut pour la Côte d’Ivoire ? On crée le chaos, la CAF et la FIFA vont intervenir et mettre quelqu’un pour le Comité de normalisation. Il y a la CAN 2021, nous allons nous asseoir pour faire trois ans de normalisation ? Quel est le sujet dont nous ne pouvons pas discuter dans notre football ? Je ne le vois pas. Ce qu’il faut éviter, c’est le chaos. Si nous allons au chaos, ce sera difficile de recoller les morceaux. Il y a des personnes qui prospèrent dans le putsch ; ce n’est pas bon ; on ne construit pas ainsi. Ce que nous recherchons, c’est la paix dans notre football.
Vous recherchez la paix, mais le nouveau président de la Conférence des Présidents (M. Armand Gohourou) accuse la FIF de menacer des signataires de la pétition demandant la révocation de Sidy Diallo. Est une bonne méthode ?
Nous ne menaçons personnes. Les présidents de clubs sont majeurs. Et puis, nous ne disposons d’aucun moyen pour menacer quelqu'un. Chacun est libre de prendre sa décision. Nous parlons à tout le monde.
Comprenez vous l’opportunité de cette attaque qui vise à faire partir Sidy Diallo et se comité exécutif avant la fin de leur mandat ?
Est-ce qu’on nous attaque sur notre bilan sportif ? Qu’on nous attaque sur le bilan sportif. Il faut reconnaitre aux gens ce qu’ils ont fait. En six ans nous avons ramené une médaille chaque année. En six ans, nous avons remporté deux Coupes d’Afrique (…) Et puis, on veut faire croire que nous dilapidons l’argent du football ivoirien, et qu’en 5 ans nous avons encaissé 61 milliards Frs Cfa. C’est faux. Sur 5 ans nous avons encaissé 43 milliards Frs Cfa. Les comptes de la FIF ont été tous certifiés par des commissaires aux comptes...
Crise à la FIF: Sory Diabaté : " Il faut éviter le chaos "