Le Président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’guessan a appelé, samedi, Abou Drahamane Sangaré, le meneur de la faction dissidente de ce parti à la réconciliation, estimant que le ‘’temps est venu de surmonter les contradictions’’ au sein du parti fondé par Laurent Gbagbo.
M. Affi qui s’exprimait lors d’une séance de signature de pétition pour la libération de l’ex-Président Laurent Gbagbo a estimé que les militants et partisans du FPI doivent donner un ‘’sens’’ au slogan ‘’essayons-nous et discutons’’, inventé par M. Gbagbo.
Pour Pascal Affi N’guessan, le FPI peut réussir cette pétition et obtenir la libération de Laurent Gbagbo par la capacité des deux camps à faire la paix. ‘’Le temps est venu de surmonter les contradictions (…) pour œuvrer à l’unité du FPI’’, a-t-il lancé.
Vingt-deux millions de signatures sont attendues dans cette pétition, lancée, en juin dernier par l’écrivain Bernard Blin Dédié. Elle vise à faire ‘’libérer’’ l’ex-chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, en jugement à la Cour Pénale internationale (CPI).
La pétition pensée et initiée par le doyen Bernard Dadié avec le concours de l’ex-Premier ministre togolais Joseph Koffigoh, a pour objectif de ‘’recueillir 22 millions de signatures en Côte d’Ivoire et partout dans le monde en vue d’exiger la libération de Laurent Gbagbo’’.
Pour l’initiateur, loin d’être la fin de son ’’combat’’ mené depuis la période de la colonisation, cette pétition est ’’ le combat de la liberté, de la fraternité, de la paix et de la réconciliation’’.
La mise en œuvre de cette pétition qui prend, également, en compte ’’ Blé Goudé, Simone Gbagbo, Assoa Adou et tous les détenus de la crise postélectorale’’, est en deux versions. Il y a une version papier et une version électronique de la pétition.
Le principal parti de l'opposition ivoirienne, le FPI est divisé en deux camps depuis ces dernières années. Le premier, celui de M. Affi voulait que le parti puisse concourir à la présidentielle d’octobre 2015 derrière Pascal Affi N’Guessan, ce qui pourrait faciliter les négociations et aboutir à la libération de M. Gbagbo.
Le second refuse un tel scénario et fait de la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo, le cœur de la stratégie de lutte du parti. Les deux factions se sont affrontées à plusieurs reprises en justice, mais à l’avantage de M. N’Guessan.
La justice ivoirienne avait débouté, en référé, le camp Abou Drahamane Sangaré opposé à Affi N’guessan pour le contrôle du FPI, l’interdisant d’utiliser le logo et le sigle de ce parti, sous peine de 10 millions de FCFA à chaque usage.
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