Guillaume Soro aurait-il manqué de perdre son fauteuil de président de l'Assemblée nationale (Pan) ? C'est ce que croit savoir le bimensuel panafricain La Lettre du Continent (Lc), qui livre l'information dans sa dernière édition parue le mercredi 13 septembre 2017.
Selon le confrère, si le chef du Parlement ivoirien conserve encore son fauteuil au perchoir, il le doit à des figures emblématiques du Pdci-Rda qui auraient « tué dans l'oeuf » « une tentative de destitution » du député de Ferkessédougou de son poste de président de l'Assemblée nationale. Guillaume Soro aurait été sauvé ainsi par la formation politique d'Henri Konan Bédié, dont il s'est de plus en plus rapproché depuis quelques mois. L'ancien patron des ex-Forces nouvelles, dont des proches ont été démis de leurs postes dans l'Administration Ouattara, aurait subi le même sort que ces derniers, dans la crise qui l'oppose, non seulement au chef de l'Etat, mais aussi aux barons du Rdr, le parti au pouvoir.
Joint pour en savoir davantage, l'information est plus ou moins sue par certains de ses homologues député. « Ça a été une rumeur, mais on n'a pas été officiellement saisi », indique un député proche du Pdci-Rda, quand un autre souligne que la procédure pourrait avoir été coincée au niveau des dirigeants des groupes parlementaires. « Je ne suis pas au courant de ça. Je n'étais pas là, j'étais à l'extérieur », s'en défend le président du groupe parlementaire du Pdci-Rda, le Pr. Maurice Kakou Guikahué.
« Peut-être, c'est dans le milieu du Rdr que ce projet a été mûri. On ne va pas à l'Assemblée (nationale) depuis plus d'un mois et demi. Donc, on n'a pas reçu de dossier sur la question », fait noter un élu de l'Udpci, qui fait allusion à la guéguerre qui oppose le chef du Parlement ivoirien à ses camarades de parti.
Le président de la République, depuis le 30 juin dernier, où il aurait eu une rencontre avec son ex-dauphin, ne lui aurait plus adressé la parole jusqu'à ce jour. Alassane Ouattara, révèle Lc, tiendrait Soro pour responsable du climat d'insécurité qui prévaut depuis quelques mois en Côte d'Ivoire. Ces soupçons contre l'ancien chef de l'ex-rébellion ont été éveillés à la suite de la découverte, en mai, d'une cache d'armes au domicile de son directeur du protocole, Kamaraté Souleymane, alias '''Soul To Soul'', alors que les forces loyalistes se préparaient à lancer un assaut...
Crise au sommet de l'Etat : Soro échappe à une destitution au Parlement