Crises ivoiriennes : 72.483 dépositions enregistrées par la CDVR (Rapport)

  • 28/10/2016
  • Source : APA
Le Rapport de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) rendu public, mardi, à Abidjan révèle que 72.483 personnes ont fait des dépositions sur les violations perpétrées lors des crises qu'a connues la Côte d'Ivoire depuis 1990.


Selon le Rapport, trois grandes plages temporelles, 1990-1995-1999 puis 2000-2002-2004 et enfin 2005-2010-2011, ont été retenues pour classifier les différentes dépositions.

''Sur les 72.483 dépositions, seules 372 se réfèrent à la tranche temporelle qui va de 1990 à 1999, soit 0,51 %. Les victimes de référant aux années 2000, 2002 et 2004 sont au nombre de 26.581, soit 36,67 %", indique le document.

39.683 personnes, représentant 54,75 %, ont témoigné sur la dernière plage temporelle de 2005, 2010 et 2011. " Les rapports d'audition n'ont pas été précis sur la période chez 5.847 personnes, soit 8,07%", fait observer le Rapport.

La Commission fait, également, remarquer que l'ordre d'importance des violations établit en première position ''les atteintes aux droits économiques et patrimoniaux qui sont évoquées dans 880 auditions sur 1141''.

''En deuxième lieu, viennent les atteintes au droit international humanitaire évoquées 130 fois sur 1141 auditions. Les atteintes à l'intégrité physique et corporelle, et à la vie occupent la troisième position avec 105 auditions, puis suivent les traitements humiliants et dégradants portant atteinte à la dignité humaine avec 20 auditions Sur 1141 et les atteintes à la liberté 6 sur 1141", explique le Rapport.

Créée en juillet 2011, la CDVR avait pour mission ''d’œuvrer en toute indépendance à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire'', à l'issue de la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait, 3000 morts.

La création de cette institution confiée à l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny, ancien Gouverneur de la BCEAO, fait partie des premières mesures prises par Alassane Ouattara dès son accession à la magistrature suprême.

Le Lundi 15 décembre 2014, la CDVR a rendu officiellement son rapport au Président de la République lors d’une cérémonie mettant ainsi un terme à ses activités.