La cybercriminalité a fait perdre près de 26 milliards de Fcfa à la Côte d’Ivoire en trois ans, a appris APA lors des assises de la sécurité informatique ivoiriennes (ASII) organisées, samedi, à Abidjan par la communauté "Web Mairie ivoirienne".
La cybercriminalité a fait perdre près de 26 milliards de Fcfa à la Côte d’Ivoire en trois ans, a appris APA lors des assises de la sécurité informatique ivoiriennes (ASII) organisées, samedi, à Abidjan par la communauté "Web Mairie ivoirienne".
L'initiative de la "web mairie ivoirienne" vise à faire l'état des lieux et identifier les acteurs de la cybercriminalité en Côte d'Ivoire, tout en expliquant les raisons de son expansion.
Au cours d'un exposé sur "la cybercriminalité dans le contexte ivoirien", le cyber-criminologue et chargé de communication de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc), Vladimir Aman a présenté les initiatives prises par le gouvernement ivoirien au plan juridico-légal et institutionnel pour juguler le phénomène.
"Il s'agit de sensibiliser les jeunes sur le fait que la cybercriminalité comporte des risques pour l'économie et la stabilité du pays, et aussi pour leur avenir" a-t-il affirmé.
En termes d'impact de la cybercriminalité sur l'économie, M. Aman fait noter qu'en l'espace de quatre années, le pays a subi "un préjudice financier d'environ 26 milliards" soit "de 2009 à 2011, ce sont 20 milliards FCFA de perte et de 2012 jusqu'au premier semestre 2013, nous étions à environ 6 milliards FCFA de perte".
"L'image du pays est ternie et les adresses IP de la Côte d'Ivoire sont blacklistées sur Internet" a-t-il dit, avant de lancer à l'endroit des jeunes qui s'adonnent au phénomène du "broutage " (cyber-escroquerie) qu'"on peut gagner de l'argent sur Internet de façon honnête".
Le préjudice étant énorme, l'initiateur de ces assises, Emmanuel Assouan, maire de la communauté Web ivoirienne, a fait savoir que ces assises vont émettre des recommandations pour soutenir la lutte contre la cybercriminalité en Côte d'Ivoire.
La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc) est une structure collaborative mise en place par une convention entre la direction générale de l'Autorité de régulation des Télécommunication en Côte d'Ivoire (Artci) et la direction générale de la police nationale, constituée de personnels civils et de fonctionnaires de police et chapotée par un substitut du procureur de la république.
Située au Plateau à l'immeuble Postel 2001 au 1er étage, elle est compétente pour traiter de tous les actes de cybercriminalité en Côte d'Ivoire.
Dans le monde, ce sont 556 millions de personnes qui sont victimes de la cybercriminalité chaque année. La cybercriminalité est l'ensemble des infractions pénales qui se commettent aux moyens ou sur un système informatique.
Cybercriminalité : la Côte d'Ivoire perd près de 26 milliards de Fcfa en 3 ans. - Photo à titre d'illustration