En Côte d’Ivoire comme en Hollande, les procès liés à la crise postélectorale ivoirienne sont émaillés de mésentente. Revue.
À peine repris le « mardi 21 février [2017] », le procès de Simone Gbagbo a été à nouveau reporté, apprend-on de L’inter. En cause, des « pièces » réclamées par la défense de l’accusée, indique le journal. Il s’agit entre autres de « l’arrêt à l’accusée » et des « certificats médicaux d’autopsie », fait savoir LG infos.
Les avocats commis d’office pour la défense de Simone Gbagbo dénoncent également une « irrégularité de la Cour [actuelle] », rapporte L’inter. Ce que confirme Le Nouveau Courrier. La défense évoque d’ores et déjà la nullité des décisions de cette Cour, « si ma procédure de [sa] constitution n’est pas respectée », livre LG infos. Le juge Konan Jean, un des conseillers de la Cour, affecté à la Cour d’Appel de Daloa (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire), a été « remplacé par le juge du 7èmecabinet d’instruction […] », relaie le journal.
Pour Me Mentenon Claude, de la défense, que cite LG infos, « les textes exigent que le juge suppléant ait effectivement siégé depuis le début du procès ». «Sans avoir siégé, Madame Touré Fanta, qui remplace Monsieur Konan Jean Oussou, a assisté depuis le début à l’ensemble des débats. La Cour est donc régulièrement constituée », a réagi le président de la Cour, Boiqui Kouadio, que mentionne Notre Voie.
Me Coulibaly Soungalo, de la partie civile, estime « que la Cour n’avait pas failli à sa mission et qu’elle était régulièrement constituée ‘‘ à partir du moment où le président a pris une ordonnance nommant un juge suppléant ’’ », livre L’inter. « Il s’agit de concourir et d’assister effectivement aux audiences et non d’assister sans siéger. […] on ne peut pas juger cette affaire au fond sans qu’on ait vidé ce contentieux de l’irrégularité de la constitution de cette cour, sans qu’on ait les pièces demandées », diffuse LG infos, citant Me Mentenon.
Le procès a été renvoyé au « 7 mars [2017] » par le juge-président de la Cour, indique soirinfo, non sans relever que Simone Gbagbo était absente à l’audience du 21 février dernier.
« Le 04 avril 2011, […] on a vu les hélicoptères nous bombarder. […] Quand les bombardements ont cessé, j’ai aperçu que les quatre personnes étaient mortes. », a confié le colonel Léopold Okou (chef des opérations de la Garde républicaine (GR), au moment des faits), que mentionne LG infos. L’accusé précise avoir vu « d’autres personnes mortes, dont des militaires » (Cf. LG infos) et que « ce sont les hélicoptères de la Licorne (force militaire française) et de l’Onuci (Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) qui survolaient au-dessus du palais [présidentiel]», rapporte Le Temps...
D’Abidjan à La Haye, désaccords et rififi aux procès - Photo à titre d'illustration