Cette histoire va certainement donner à réfléchir à tous ces individus qui, jusque-là, détiennent illégalement des armes à feu. Cela, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation les invitant, à déposer ces armes-là. Des armes à feu dont ils ont souvent, une approximative manipulation.
Hélas, cet entêtement, à vouloir illégalement conserver son fusil, a conduit au péril de Sawadogo Ousmane, la cinquantaine. Cette arme acquise pendant la crise post-électorale, qui a frappé notre pays, l'homme, membre de la confrérie dozo, qui à un moment donné de la crise a servi de goum, a trouvé la mort par celle-ci. Ces faits dramatiques se sont produits, dans l’après-midi du mardi 31juillet 2018.
Selon nos sources, ce jour-là, aux environs de 14h, le dozo débarque avec son vélo dans un garage auto-moto, situé au quartier « Kennedy », non loin de l’hôtel « Akakro ». En ces lieux, il approche le responsable dudit garage et lui explique qu'il souhaiterait faire graisser la chaîne enrayée de son engin.
Le maître des lieux, qui donne bonne suite à sa préoccupation, demande cependant au quinquagénaire de patienter juste un tout petit peu. Le chasseur traditionnel n'y voyant aucun inconvénient, va prendre place à bord d'un des véhicules en panne, attendant d'être remis en état.
Et là, tout d'un coup, une puissante détonation secoue la voiture et l'entourage. Les garagistes accourent en direction de l'auto, d'où la détonation de l'arme à feu venait de se faire entendre. Et tous découvrent le pauvre Sawadogo Ousmane, affalé en sang dans la voiture. Il a l'estomac perforé par les chevrotines. Près de lui, son fusil qui venait de lui faire mal et dont l'odeur de la poudre embaume encore le véhicule...
Daloa : Un dozo se tue avec son fusil, à bord d'un véhicule - Photo à titre d'illustration