Les cas de viols se font de plus en plus récurrents à Daloa. Le dernier en date, est celui de deux sœurs, en classe de 4ème et de 3ème et respectivement âgées de 14 et de 17 ans. Le chaud lapin qui s’est « défoulé » sur elles, dans une sorte de partouze obligée, est un individu de mauvais aloi, faisant partie, dit-on, de la confrérie des dozos de la région du Haut-Sassandra.
A en croire nos sources, dans ce mois de juillet 2018, le dozo répondant au nom de Frenzy Ismaël, la trentaine révolue, éprouve un de ces jours, une folle envie de satisfaire sa libido. Il lui faut donc, pour ce faire, un « chaudron » où il va déverser sa « mare ». Alors, il part de sa base, à Zébra, une bourgade située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Daloa, sur l’axe Daloa-Zaïbo. Destination, Daloa où il compte mener sa chasse au sexe.
Une fois dans la Cité des antilopes, il file au quartier « Kennedy ». En ces lieux, il rencontre sur son chemin, la petite M.Y., une adolescente de 14 ans. A cette gamine qui s’en allait effectuer des courses, pour sa tante chez qui elle habite, le chasseur traditionnel va servir une litanie de bagouts. Grâce à son « miroir aux alouettes », il croit convaincre la fillette, de le suivre dans un hôtel.
Mais cette dernière ne marche pas. Cependant, le dozo a plus d’un tour dans son sac. Cette fois, il invite la petite fille à un prétendu match de football féminin, à Zébra. Là, il semble avoir appuyé sur le bon bouton. La jeune lycéenne aime bien ce sport. Surtout, lorsqu’il est pratiqué par les filles. Alors, elle accepte l’invitation, à aller regarder le match. C’est sur cette note de grand espoir, pour notre dozo, qui nourrit l’abjecte idée de posséder la gamine, que les deux se séparent. Une fois de retour à la maison, M.Y., toute contente de faire le déplacement du village de Zébra, en parle à sa sœur aînée B.A., qui elle totalise 17 piges d’existence, sur terre. Cette dernière qui partage son euphorie, accepte de l’accompagner dans la bourgade. Et le lendemain, sanglées dans des tenues pratiquement osées, avec leurs jupettes, les deux sœurs prennent le chemin de Zébra, village environnant. Et cela, sans même en souffler un seul mot à leurs parents. Une fois à destination, quelques instants plus tard, elles font appel à leur hôte, le Dozo. Frenzy Ismaël, tout heureux que son plan fonctionne à merveille, file au pas de course, à la rencontre de ses invitées. Les mettant en confiance après les civilités, il entraîne les deux frangines, dans une case, hors du village. Une fois dans la mansarde, dont il prend soin de bien fermer la porte, l’homme qui dit être également marabout, doté d’un puissant pouvoir occulte, sort un œuf dans un lot de gris-gris, étalés dans un coin de son logis, et le transforme en cauris. Les deux adolescentes sont éberluées.
Comment est-ce possible, se demandent-elles ? Poursuivant pour sa part, son tour de prestidigitation, il trempe le cauris dans du beurre de karité et le frotte, soudainement sur les seins de l’aînée des sœurs. Et devenant tout d’un coup menaçant, le dozo demande à la jeune fille de se mettre tout de suite à poils pour qu’il couche avec elle. Et il ajoute que, si elle refuse, il va, par son pouvoir de sorcellerie, la rendre folle. Tremblant de tous ses membres, la pauvre fille s’exécute. Et sans demander son reste, l’indigne chasseur traditionnel abuse sexuellement de sa victime. Après avoir poussé le révoltant râle du plaisir atteint, le criminel qui se relève, s’offre juste un petit moment de répit. Puis, le phallus à nouveau « rechargé », cette fois, c’est sur la petite M.Y. qu’il se déchaîne. Il lui « vole » également sa virginité, comme il l’a fait avec l’aînée, en la soumettant à de sauvages coups de reins, malgré la douleur et les supplications de la fillette. Sa libido à nouveau satisfaite, le dozo demande aux deux sœurs, de dégager le plancher. Et de se garder de tout dévoiler. Dans le cas contraire, menace-t-il, il va leur jeter un très mauvais sort. Le sexe et le bas-ventre en feu, du fait de la douleur, M.Y. et B.A. regagnent Daloa péniblement. Et se rappelant des menaces du dozo, elles décident d’observer la loi de l’Omerta, en ne soufflant mot, de ce qu’elles viennent de subir.
Mais c’était sans compter avec la vigilance de leur tante, qui perçoit très bien, des traces de sang, dans la jupe de M.Y. Elle la harcèle de questions. Et sous l’effet de la panique, la gamine craque et révèle tout. La tante en colère les conduit immédiatement au commissariat de police du 2ème arrondissement. Ainsi saisi des faits criminels, ce samedi 7 juillet-là, le commissaire Daplé Germain instruit fermement ses hommes, qui débarquent dans le village de Zébra. Ils y appréhendent le dozo gravement mis en cause et le ramènent à leur base. Interrogé sur les faits, le violeur présumé plaide plutôt pour un règlement à l’amiable. Malheureusement pour lui, le commissaire qui trouve son acte suffisamment grave, botte en touche sa requête. Finalement, après sa garde à vue, le mardi 10 juillet 2018, le mauvais dozo est déféré devant le parquet, à Daloa.
Daloa: Un dozo viole deux sœurs de 14 et 17 ans - Photo à titre d'illustration