A l’initiative du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, une délégation de journalistes d’Afrique de l’Ouest francophone a séjourné, du 8 au 13 avril 2018, à La Haye. A cette occasion, les hommes et femmes de média ont pu s’imprégner du fonctionnement des institutions basées dans la ville hollandaise, dont la Cour pénale internationale (Cpi).
« Vers un monde plus juste ». Le visiteur de la Cpi est accueilli par ce message inscrit en anglais dans un des murs à l’entrée du siège de l’institution internationale. Créée en juillet 1998 avec l’adoption du Statut de Rome, la Cour est une juridiction permanente basée à Oude Waalsdorperweg à La Haye, aux Pays-Bas. L’institution que nous avons visitée, le 11 avril 2018, est en charge de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d'agression et de crime de guerre. La Cpi juge notamment les hauts responsables qu’on pourraît considérer comme les « donneurs d’ordres ».
Le calme qui règne dans les alentours du siège de la Cour ce 11 avril, contraste fortement avec la gravité des faits qui sont jugés dans le bâtiment constitué en grande majorité de verre dans lequel la Cpi a aménagé en décembre 2015. « C’était dans la pensée des architectes, pour exprimer la transparence de la Cour », explique Safiatou Barry, chargée du protocole à la Cpi, qui nous accueille dans le hall. L’accès aux salles de la Cour, pour un visiteur, se fait sans appareil électronique. Aucune photo, vidéo ou enregistrement vocal, n’est autorisé. Des casiers avec code électronique personnalisé, sont mis à la disposition des visiteurs, pour ranger leurs effets électroniques. Après ces formalités, la délégation de journalistes, composée d’hommes et de femmes de média venus de Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et de la Guinée, rencontre dans la salle de presse de la Cour, Fadi El Abdallah, porte-parole de la Cpi et chef de l’Unité des affaires publiques...
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