La ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Raymonde Goudou-Coffie, annonce le renforcement des mesures préalables à l’ouverture des cliniques médicales privées, dans le cadre de l’assainissement du secteur.
S’exprimant jeudi à Abidjan en qualité de présidente de l’assemblée générale ordinaire de l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI), la première responsable de la Santé a déclaré qu’en plus des documents habituels requis, une lettre d’attribution va être désormais fournie ainsi qu’un certificat de conformité et une licence d’installation.
Toujours dans cette dynamique de crédibilisation du secteur, elle a demandé aux médecins exerçant dans le privé de proposer de nouveaux textes en vue d’améliorer leur activité. « Rien ne peut se faire si nous n’avons pas de nouveaux textes à présenter en Conseil des ministres qui soient rapidement validés », a admis la ministre.
Une préoccupation partagée par le président de l’ACPCI, Dr Joseph Boguifo. Ce dernier, tout en reconnaissant l’environnement malsain doublé de l’inadaptation des textes législatifs et réglementaires, souhaite notamment l’élaboration d’une politique nationale du secteur privé de la santé; la réduction des coûts d’acquisition, de maintenance et de renouvellement des équipements; l’exonération de la TVA; des allègements fiscaux; le développement du partenariat public-privé.
Créée le 23 mars 1991, l’ACPCI ambitionne de « promouvoir une médecine de qualité au service du patient ». D’après des statistiques 2005 du ministère de la Santé, plus de 70% des établissements sanitaires privés évoluent dans l’illégalité. Par ailleurs, les cliniques privées accueillent 90% des bénéficiaires de couverture médicale.
De nouvelles mesures préalables à l’ouverture de cliniques médicales privées