Début, à Abidjan, d’une opération de recrutement d’enseignants du supérieur

  • 13/08/2014
  • Source : AIP
Abidjan - Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan, a lancé mercredi, à l’amphithéâtre A de l’université Félix Houphouet Boigny d'Abidjan-Cocody, la première session ordinaire de la Commission nationale de recrutement des enseignants du supérieur (CNRES).

Ce recrutement devra permettre de résoudre la problématique du déficit d'enseignants dans les universités ivoiriennes estimé à 2.500 postes d'enseignants-chercheurs.
 
La commission statuera, pendant deux jours, sur 517 dossiers de candidature. 76 femmes (14,7%) y figurent contre 441 hommes (85,3%). 399 postulants sont titulaires du doctorat dont 69 femmes (17,3%) et 188 titulaires d’autres diplômes. On y dénombre 435 nationaux (84,1%) et 82 de la diaspora (15,9%).
 
Une autre session ordinaire est prévue les 29 et 30 octobre suivie d’une session extraordinaire les 17 et 18 décembre.
 
Dans le cadre de la réalisation de sa vision d’une formation qui débouche sur l’employabilité, induite par la qualité et l’excellence de l’éducation, le ministre Gnamien Konan a invité les membres de la commission à faire preuve de rigueur dans le recrutement de leurs futurs collaborateurs parce qu’ils seront "comptables" des résultats obtenus.
 
"Ce n’est pas parce que nous avons besoin d’enseignants que vous devez accepter tous les dossiers. Si vous me dites que sur les 500 vous n’avez retenu que 150, j’en prendrai acte", a-t-il prévenu.
 
Il a fait quelques suggestions à cet effet, dont l’implication des unités pédagogiques qui devraient pouvoir présélectionner les postulants dont elles-mêmes soumettraient la candidature à la Commission.
 
Il a souhaité que la CNRES organise des entretiens avec les postulants en lieu et place du simple examen des dossiers, vu le niveau d’exigence nécessaire pour faire face aux défis de l’enseignement en ligne et du téléenseignement. "Nous voulons une commission technique et non plus administrative", a-t-il dit.
 
L’enseignement en ligne permettant de régler le problème de l’insuffisance de places assises dans les amphithéâtres, les enseignants sont appelés à se remettre en cause, à poursuivre les recherches et à continuer de se former à travers des stages et séminaires pour améliorer la qualité et le niveau de l’enseignement.
 
"Avec l’enseignement en ligne les cours publiés doivent être validés" pour éviter de mettre en ligne des cours qui pourraient "contenir du poison", a-t-il prévenu.
 
Il a enfin loué les mérites de cette réforme, indiquant que l’enseignement en ligne permettra d’absorber l’ensemble des bacheliers, de diminuer le taux d’échec et même de faire disparaître la notion d’échec parce que « chacun se forme à son rythme avant de venir se faire évaluer ».
 
Toutefois, l’enseignant reste incontournable parce que l’étudiant aura toujours besoin "d’un encadrement de proximité, d’un maître et d’un guide".
 
Depuis sa création, en 1996, la Commission nationale de recrutement des enseignants du supérieur sélectionne, parmi les candidats, les fonctionnaires dans l'emploi dénommé, dans la nomenclature de la Fonction publique, "Assistant de l'enseignement supérieur", premier des quatre grades des enseignants du supérieur. Ils sont recrutés parmi les diplômés ayant un doctorat ou PhD, un diplôme d'ingénieur de conception, d'architecte, d'expert-comptable ou autres diplômes équivalents.
 
aaa/ask