Début du rapatriement de 1.500 Ivoiriens réfugiés au Libéria

 Selon le chargé du rapatriement de cette Organisation humanitaire dans l'ouest ivoirien Roland Triande, une première vague composée de quelque 200 réfugiés Ivoiriens a regagné la Côte d'Ivoire lundi, et d'autres vagues suivront.
 
"Il s'agit d'un rapatriement volontaire de ces personnes qui avaient quitté le pays au plus fort de la guerre", a expliqué M. Triande.
 
A en croire celui-ci, la visite en octobre du président ivoirien Alassane Ouattara a eu "un impact positif" sur la volonté des réfugiés de rentrer dans leur pays "dans la dignité et la sé curité".
 
Après les formalités d'usage, le HCR a prévu de remettre aux nouveaux arrivants un kit d'assistance en vivres et non vivres, ainsi qu'un appui financier en vue de leur réinstallation.
 
A en croire le Service d'aide et d'assistance aux réfugiés et apatrides (SAARA), les réfugiés ivoiriens basés au Libéria manifestent une grande envie de rentrer au bercail, estimant que les conditions sont désormais réunies pour reprendre une vie normale dans le pays.
 
Plusieurs convois ont déjà été organisés vers la Côte d'Ivoire, et l'accueil des réfugiés s'est déroulé dans l'enthousiasme.
 
Selon des statistiques du SAARA, sur 250.000 Ivoiriens qui avaient quitté le pays au début de la crise pour se réfugier dans des pays limitrophes, plus de 100.000 ont pu être acheminés à ce jour. Plus de 50.000 Ivoiriens s'étaient installés au Liberia voisin, après qu'ils eurent fui le pays en raison du conflit armé post-électoral qui faisait rage entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara.
 
En cinq mois, le conflit a fait au moins 3.000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
 
A la mi-octobre, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara avait effectué un déplacement au Liberia où il avait échangé avec son homologue libérienne Ellen Johnson-Sirleaf  sur la question du retour des réfugiés Ivoiriens.
 
M. Ouattara avait alors exhorté ses compatriotes exilés dans le pays depuis la meurtrière crise post-électorale de 2010-2011 à retourner au bercail pour prendre leur part dans le processus de reconstruction du pays.