L'ancien sous-directeur de Fréquence 2, Pol Dokui, est décédé hier mercredi 06 juin 2018, à Cotonou, au Bénin. Il s'était d'abord exilé au Ghana, ensuite dans ce pays, après la crise postélectorale ivoirienne en 2011. Dans un entretien accordé à Afrikipresse, hier après son décès, Reine, son épouse, explique les derniers instants du célèbre homme de radio.
«Quand j’arrivais à Cotonou, Pol était déjà dans le coma. Je suis arrivée ici (Cotonou, Ndlr) dimanche (3 juin 2018, Ndlr). Mais avant de prendre la route, j’ai pris soin de l’appeler. Je l’ai eu au téléphone. Il m’a dit qu’il se sentait de plus en plus mal. Et lorsque je suis arrivée, on m’a dit qu’il a été évacué dans une clinique. Puis après, les médecins ont fait des tests. À la suite de ceux-ci, ils ont conclu qu’il avait l’ictère (plus communément appelé jaunisse, c'est une manifestation présente dans un grand nombre de pathologies bénignes ou plus sérieuses, Ndlr)», révèle-t-elle, avant d'ajouter: «Vu son état, il a été décidé qu’on ne pouvait pas le garder dans cette clinique. Il a aussitôt été transféré au Centre national hospitalier universitaire (Cnch) de Cotonou, qui est équivalent aux Chu, en Côte d’Ivoire».
Mme Dokui révèle également que lors de son transfert, son époux souffrait beaucoup. Il était beaucoup agité et «se débattait pour sa survie…». Au Cnch, indique-t-elle, plusieurs autres analyses ont été faites, et les médecins ont révélé qu’il souffrait de plusieurs maladies à la fois, «tension, hépatite, diabète…». Puis, subitement, son état s'est aggravé. «Il a commencé à plonger dans un coma. Il était toujours dans le coma lundi (4 juin 2018) et même mardi (5 juin 2018). (…) Il était toujours dans le coma lorsque j’arrivais à Cotonou. J’étais impuissante... Tout ce que je pouvais faire, ce n’était que demander pardon à Dieu, pour le ramener à la vie, parce que je le voyais partir (sanglots, Ndlr). Et jusqu’à deux heures moins onze du matin (dans la nuit du mardi au mercredi 6 juin 2018, Ndlr), il a tout d’un coup ouvert les yeux avant de les refermer, pour toujours. C’était fini. Mais quand il mourrait, il a commencé à couler des larmes. C’est comme cela qu’il est mort… (sanglots, Ndlr)», souligne Reine Dokoui, en pleurs...
Décès de Pol Dokoui au Bénin