Le lundi 26 mai 2014, la FIDHOP (Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique) apprend par la presse ivoirienne la mort du Commissaire de Police et ex-Directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), M. CESAR NÉGBLÉ.
1/ BREF RAPPEL DU DRAME :
Le lundi 26 mai 2014, la FIDHOP (Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique) apprend par la presse ivoirienne la mort du Commissaire de Police et ex-Directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), M. CESAR NÉGBLÉ.
L’émotion et l’indignation de la FIDHOP sont à leur comble, lorsque le Président-Fondateur obtient de la famille la confirmation du décès et découvre surtout les causes et les circonstances horribles de cette disparition. En effet, arrêté le 29 avril 2011, dans l’euphorie de la capture du Président Laurent Gbagbo, en même temps que les Commissaires Joachim Robé Gogo,Jean-Louis Tiagnéré et Claude Yoro, puis transférés ensemble dans une prison dans le nord du pays, pendant plus de 21 mois, le Commissaire César Négblé, considéré à tort ou à raison comme une pièce centrale du régime de M. Gbagbo, y subira toutes sortes d’actes de tortures et de maltraitances inqualifiables et inimaginables.
C’est en homme méconnaissable, incapable de se tenir débout seul, qu’il sera présenté à un juge au mois d’août 2013, où il bénéficiera d’une liberté provisoire, au même titre que ses collègues co-détenus. Le régime-Ouattara lui fera finalement la faveur, après mainte supplications de la famille, d’aller sauver sa vie au Maroc ; mais ce fut peine perdue.
2/ NOTRE ANALYSE DU CRIME :
LA FIDHOP s’indigne devant cet autre crime du régime d’Abidjan ! Mais la FIDHOP n’est guère surprise ! Car ce cas rappelle celui du syndicaliste de renom, Basile Mahan Gahé, ex-prisonnier de Boundiali, qui succomba lui aussi le 16 septembre 2013, des séquelles des multiples coups violents et blessures à lui infligés par ses bourreaux lors de son arrestation et pendant sa détention arbitraire.
Autant d’actes constitutifs de violations extrêmes des Droits de l’Homme tels que qualifiés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948. LA FIDHOP s’indigne et s’interroge encore devant la cruauté particulière des hommes de M. Ouattara face aux éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), comme ce fut le cas au début de la rébellion en 2002, lorsqu’ils massacrèrent à Bouaké les 64 gendarmes ivoiriens ainsi que tous les membres de leurs familles. Ce qui fut confirmé par un rapport des Nations Unies.
LA FIDHOP s’indigne également devant le fait que même le Président Laurent Gbagbo n’a pas été épargné par ces actes de torture du régime-ADO, puisque, par pudeur, la CPI n’aborde cette question qu’à des audiences à huis-clos.
LA FIDHOP s’indigne encore et encore, certes ; mais elle s’inquiète surtout du sort de tous les autres prisonniers politiques, les éléments des FDS comme les civils : les célèbres prisonniers de ce régime que sont les Officiers supérieurs Anselme SEKA SEKA, Jean Noël ABEHI, Bruno DOGBO BLE…, et les leaders politiques, à savoir Simone EHIVET GBAGBO ou Jean Yves DIGBOPIEU seraient-ils tous des morts en sursis ? Vu la gravité de ces faits et l’évidence de l’assassinat du Commissaire César NEGBLE par le régime-ADO, la FIDHOP lance le cri d’alarme ci-après.
3/ NOTRE CRI D’ALARME : La FIDHOP s’indigne, dénonce et condamne très vigoureusement, le décès de M. César NEGBLE des suites des actes de torture et de maltraitance qu’il a subis durant son arrestation arbitraire par le régime de M. Ouattara !
• La FIDHOP décide d’adjoindre le cas NEGBLE à la plainte qu’elle a déposée devant LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS UNIES, à son siège de Genève, le vendredi 11 octobre 2013.
• La FIDHOP interpelle vivement et très personnellement le Chef de l’Etat ivoirien actuel Alassane Ouattara, afin que son régime arrête de torturer ses prisonniers ; car il est et en restera le principal responsable !
• La FIDHOP lance un appel pressant à toutes les organisations des Droits de l’Homme et à la Société civile ivoirienne, ainsi qu’aux ONG internationales et à la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI, afin que cet autre crime (comme ceux à venir, hélas) ne reste pas impuni.
Fait à Genève, le 29 mai 2014
Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
• Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;•Ecrivain-Essayiste.
Photo d'Archives / Boga Sako Gervais, Président-Fondateur de la FIDHOP