C’est aujourd‘hui, 29 juillet, que le tribunal des flagrants délits du Plateau donne son verdict dans l’affaire relative au détournement de 4,658 milliards de FCFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes des déchets toxiques.
Mais depuis quelques semaines, les victimes disent observer une compagne de séduction orchestrée par Koné Cheick Oumar, l’un des prévenus, à l’endroit de la justice et même du politique.
D’où cet appel à la vigilance lancé par Cécile Affoué, Secrétaire générale du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-CI), lancé à Mme N’Dri Bertine, présidente dudit tribunal, car dira-telle, « il y va de la crédibilité de l’appareil judicaire ». C’est le fil directeur qui a conduit la conférence de presse quelle a prononcée le jeudi 24 juillet à Adjamé. L’oratrice du jour a révélé que dans le but de séduire les autorités
gouvernementales et judicaires, « Koné Cheick Oumar est rentré dans une danse de sorciers en arpentant les murs du palais, investissant les bureaux de la hiérarchie judiciaire en vue de faire changer le verdict ».
Elle poursuivra en indiquant que ce dernier « suscite un certain Ben Fofana, élément de la FESCI et Gabo Amessan Richmond pour initier des manifestations devant le palais de justice afin de semer le trouble dans l’esprit du tribunal (…) Il va même plus loin pour faire des opérations de séduction et de charme à l’ endroit du président de la République en monopolisant la télévision ivoirienne pour organiser des tournois de Maracana au nom du président et participe aux différentes cérémonies du RDR ».
Ces actions savamment orchestrées par Koné Cheick Oumar auront-elles raison du tribunal, s’est-elle interrogée, avant d’ajouter que la justice ivoirienne joue sa crédibilité dans ce dossier. Pour rappel, le 2 juillet dernier, le procureur de la République a requis 20 ans de prison ferme contre Koné Cheick Oumar, Gohourou Claude François, Digbeu Léocadie, Awa N’ Diaye, épouse M’ Baye.
Tous ces prévenus ont été reconnus coupables de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, abus de confiance portant sur 4,658 milliards de FCFA, blanchiment de capitaux. L’ex-Acces Bank, devenue Afriland First Bank, reconnue complice dans le blanchiment de capitaux s’est vu infliger une amende 21 milliards de FCFA
Ahoussi Aka
Photo à titre d'illustration