La Côte d’Ivoire célèbre aujourd'hui, 15 novembre 2013, la Journée Nationale de la Paix. La commémoration de cette journée doit permettre à chacun de nous de marquer une pause dans sa vie pour faire le bilan de ses rapports à autrui, au sein de sa famille ou de sa communauté, sur son lieu de travail, etc. Avons-nous été des acteurs de paix à travers nos attitudes et comportements quotidiens ?
Les conflits sont inhérents à toute société. Ils peuvent être de nature et/ou de degré variables. La paix, individuelle ou collective, peut être menacée à tout moment. Mais, à chaque circonstance, nous devons avoir les ressources morales pour vaincre les difficultés et faire le pas nécessaire vers l’autre et lui tendre la main.
Les douleurs, les ressentiments, les rancœurs et les frustrations nées des situations de violences verbales ou physiques, des effets d’une guerre fratricide qui a laissé des milliers de familles dans la désolation et le dénuement le plus total, doivent être surmontés pour qu’on puisse scruter de nouveaux horizons avec espérance.
Chacun de nous doit apporter sa petite pierre à l’édification d’une Nation forte, riche de la diversité de ses habitants et de la complémentarité de leurs qualités et compétences.
Nous pouvons aller à la paix. Nous devons aller à la paix. C’est une exigence de fraternité et de solidarité. Pour ce faire, il y a une nécessité absolue de désarmer nos cœurs et aller vers ceux qui sont différents de nous par leur appartenance ethnoculturelle, raciale ou religieuse. La paix du cœur, la paix intérieure, est celle qui conditionne la paix au sein de sa propre famille, avec le voisin de quartier ou le collègue de bureau, en un mot avec tous les autres membres de la communauté.
La paix est fragile.
Elle doit être entretenue tous les jours. C’est le message que nous devons intérioriser à chaque célébration de la Journée Nationale de la Paix.
Le Programme National de Cohésion Sociale, dont la mission est de ressouder le tissu social fragilisé par plus d’une décennie de crises, invite toute la population à des comportements de paix qui minimisent les risques de tensions et de conflits, les frustrations qui constituent une menace pour la paix sociale. Sans paix, aucun développement n’est possible. Pour relever les défis d’une Côte d’Ivoire qui retrouve la prospérité, nous devons, résolument, adopter une culture de la paix qui rime avec tolérance, solidarité et fraternité.
Pr KONE Mariatou
Directrice Coordonnatrice
Déclaration du Programme National de Cohésion Sociale à l’occasion de la Journée Nationale de la Paix 2013 - Photo à titre d'illustration