Défense, sécurité/ Le président Ouattara : « La Côte d'Ivoire est protégée et elle est en sécurité » - 500 milliards FCFA consacrés à l'Armée

  • 09/08/2013
  • Source : Soir Info

« Nous avons des régions militaires qui sont tenues, nous avons développé la surveillance du territoire à l\'Ouest et à l\'Est avec des bataillons de sécurisation. Donc la Côte d\'Ivoire est protégée. Elle est en sécurité grâce à sa police et à sa gendarmerie ». Ces assurances sont du président de la République, Alassane Ouattara. Il les a données, le mardi 7 août 2013, lors de l\'interview radio-télévisée qu\'il a accordée aux médias d’État (Rti et Fraternité Matin). Toutefois, il a souligné que « le travail de formation des militaires doit continuer. Et surtout leur donner un meilleur cadre de vie. Nous avons trouvé une armée, des soldats qui n\'avaient pas de tenues, pas de chaussures ; sur les frontières, pas de moustiquaires (…) mais l\'armée peut me faire confiance ». Il a promis de faire en sorte que ce cadre soit amélioré durant son mandat. S\'agissant de la question relative au désarmement, à la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le chef de l\'Etat a reconnu qu\'elle est un problème difficile. La complexité, selon lui, vient du fait que ces soldats n\'appartiennent à aucun corps des Forces armées nationales. « Aujourd\'hui, malgré tous les efforts qui ont été faits, il nous reste à démobiliser 64 777 personnes, et qui ont des armes. Alors, la démobilisation, elle est difficile. Parce qu\'il s\'agit de jeunes qui n\'ont fait que cela depuis des années. Elle est complexe, parce que c\'est sur toute l\'étendue du territoire national. Mais elle est également coûteuse », a laissé entendre le chef de l’État. Cependant, le président Ouattara a relevé qu\'à ce niveau il y a eu des progrès, avec la création de l\'Autorité chargée de ces questions, la démobilisation de 5000 ex-combattants et la récupération de 5000 armes.

A cela, il a ajouté l\'intégration de bon nombre d\'entre eux dans l\'Armée. Les efforts, a souligné le numéro 1, seront poursuivis et nécessiteront la bagatelle de 85 milliards F CFA. La communauté internationale, a confié le chef de l\'Exécutif ivoirien, contribuera à hauteur de 80 % en ce qui concerne ce montant. \'\' Il faut absolument que ces jeunes gens trouvent du travail\'\', a fait remarquer le président de la République qui a promis qu\'avec les grands projets en cours, beaucoup seront intégrés dans le tissus social. Parlant de l\'Armée nationale qui compte 27 mille hommes, le chef de l\'Etat n\'a pas caché le fait que, intégrer deux armées, n\'a pas été une tâche aisée.

Si au départ la dénomination Frci (Forces républicaines de Côte d\'Ivoire), avait une mauvaise connotation, aujourd\'hui, a admis le chef suprême des armées, cela est accepté et il n\'a pas, a-t-il dit, l\'intention de décider seul du sujet. « C\'est qu\'au départ y avait eu une connotation négative. Mais ceci disparaît avec la professionnalisation du comportement des militaires. Ce sont des questions dont le Conseil national de sécurité doit débattre. Je ne prends jamais ces décisions seul. D\'ailleurs, a souligné le président Ouattara, cette armée est bien structurée.

A propos de la réforme de la sécurité dont il préside le conseil national, le président de la République a fait savoir qu\'elle est importante et que cela a fait l\'objet d\'un examen récemment. « Nous avons un document cadre maintenant qui a été adopté, et qui permettra de dire : \'\' voilà dans 5 ans, dans 10 ans les effectifs que nous aurons dans notre armée, voici dans 5, 10 ans ce que nous allons dépenser (…) Sur les trois ans à venir, selon ce document, c\'est 1 million de dollar soit 500 milliards de FCFA que nous allons dépenser pour la police, la gendarmerie et l\'armée pour les équipements : des motos, des 4x4, des chars, des avions etc. Nous avons déjà ce budget. Nous avons également l\'évolution des effectifs ; combien de personnes partiront à la retraite, combien nous allons recruter. Nous allons absorber ces jeunes gens qui ont fait partie des deux armées ». Le chef de l\'Etat a espéré le soutien de la communauté internationale pour le financement du programme et la formation des militaires.

A.BOUABRE