Dégel des avoirs des pro-Gbagbo. L’ambassadeur de la Suisse: "Ces fonds ne sont pas illicites"

  • 25/01/2014
  • Source : Le Démocrate
La Suisse a dégelé, lundi 20 décembre dernier, des avoirs de quatre ministres et hauts fonctionnaires pro-Gbagbo, évalués à plus de 10 milliards de FCFA.

Il s'agit de Daniel Boni Claverie, président de l'Union républicaine pour la démocratie (URD), de Alphonse Mangly, ex-directeur général des douanes, Philippe Attey, ancien directeur général de la Sotra et de feu Ibrahim Ezzedine, entrepreneur.

Mais au total, ce sont près de 36 milliards qui ont été dégelés par l'Etat helvétique modifiant l’ordonnance de blocage du 19 janvier 2011 instituant des mesures à l’encontre de certaines personnes originaires de la Côte d’Ivoire.
 
Cette information qui fait couler beaucoup d'encre et de salive, n'a pas laissé sans réaction l'ambassadeur de la Suisse en Côte d'Ivoire. Selon le diplomate suisse, la décision de ne pas prolonger après trois ans une ordonnance qui a gelé les avoirs d'environs 36 milliards de F CFA de plusieurs pro-Gbagbo, est une mesure préventive politique non liée à la justice.

Et d'ajouter que ces fonds ne sont pas illicites. «Cette ordonnance été décidée au moment de la crise en Côte d'Ivoire en janvier 2011 de geler environ 36 milliards de F CFA. C'était une mesure politique préventive décidée par le gouvernement.

Elle n'est pas du tout liée à la justice parce que notre gouvernement voulait, à l'époque, empêcher le détournement où l'utilisation d'éventuels fonds qui auraient pu être d'origine illicite.

Or, après 3 ans, il n'a pas été établi que ces fonds ont été effectivement d'origine illicite et dans un aucun cas, parce que c'est dans un Etat de droit qu'on examine avec beaucoup de soins chaque problème judiciaire qui lui a été adressé par le gouvernement de la Côte d'Ivoire et dans chaque cas la décision est prise», a expliqué M. Vogelsanger, hier mercredi 22 décembre sur la radio des nations unies en Côte d'Ivoire.

Aussi, il a précisé qu'il y a encore des demandes de la Côte d'Ivoire qui sont encore sous examen en Suisse et son pays continue d'appliquer les sanctions des Nations unies qui prévoient contre des personnes actuellement un gel des avoirs et une interdiction de voyage.