L'ambiance n'est pas à la fête à Port-Bouet, derrière l’aéroport, ce mardi 14 janvier 2020. Bien au contraire. Une opération de déguerpissement est immimente dans une atmosphère de complainte, de colère et de larmes. Et pourtant, en octobre 2019 déjà, le Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié avait mis en garde les populations de cette zone à travers un post sur sa page Facebook relayé par Linfodrome.
Vincent Toh Bi Irié avait indiqué que l’Etat de Côte d’Ivoire, pour l’extension de l’aéroport et de l’Aérocité détient une zone classée sur 1 000 hectares à Port-Bouet, derrière l’aéroport. « Cette zone est classée par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’extension de l’aéroport et de l’Aérocité sur 1.000 hectares. Pour nos enfants et les générations à venir, le Gouvernement constitue des réserves stratégiques afin que les populations d’aujourd’hui n’engloutissent pas tout et ne compromettent pas le devenir de la Nation. Si vous achetez des terrains sans vérification et en sachant pertinemment que vous êtes sur une zone interdite, vous faites un investissement perdu. Si votre maison n’est pas cassée la semaine prochaine, elle le sera le mois prochain, l’année prochaine ou la décennie prochaine. Ne rusez pas avec la Loi, en comptant sur des défaillances de l’instant ou sur votre force du moment », avait-il souligné.
Il avait ajouté que l’Etat ne peut pas placer un Policier derrière chaque citoyen pour le contrôler. « La responsabilité individuelle et collective, le respect des règles communes, le civisme (encore une fois) sont les bases d'une vie nationale. Si nous défions la Loi, sciemment et avec flagrance, elle nous rattrapera toujours », a-t-il prévenu.
Des manifestations bruyantes ont été organisées ce mardi pour réclamer qui un sursi, qui un lieu de recassement et d'autres dénoncer cette opération. Plus de 5.000 âmes sont concernées par cette situation. Par ailleurs, les autorités municipales feront dans quelques instants une déclaration, a-t-on appris de bonnes sources.
J.B.
Déguerpissement à Port Bouët Gonzagueville/ Il y a trois mois, le préfet d'Abidjan avait prévenu : « l'État va casser »