Depuis Paris, Guillaume Soro fait des révélations sur son retour manqué et dit comment son voyage a été reporté de dimanche à lundi

  • 29/12/2019
  • Source : Linfodrome
Le président de Générations et peuples solidaires (GPS), Guillaume Kigbafori Soro, affirme qu’il va bien, après son retour manqué en Côte d’Ivoire. Retranché à Paris après cet épisode, il a fait des révélations sur ce voyage prévu pour le dimanche 22 décembre 2019, mais finalement reporté au lendemain lundi.

On en sait désormais un peu plus sur le retour avorté de Guillaume Kigbafori Soro. Après six mois en Europe, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) devait regagner sa terre natale, la Côte d’Ivoire, le dimanche 22 décembre 2019, la date qu’il avait initialement choisie. Mais il a finalement décidé de reporter ce voyage au lundi 23 décembre 2019. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français, Le Journal du dimanche (JDD), il affirme qu’il n’a jamais eu de conversation avec le président de la République, Alassane Ouattara, pour le report de ce voyage. « Je n'ai jamais eu de conversation avec M. Ouattara. Le 22 décembre, je devais effectivement me rendre à Abidjan. Mais j'ai été contacté par une personne qui souhaitait que le voyage n'interfère pas avec la visite d'Emmanuel Macron en Côte d'Ivoire », a-t-il dit avant de préciser l’identité de cette personne : « Ce monsieur ­s'appelle Pierre Fakhoury (architecte et entrepreneur proche du pouvoir ivoirien). »

A la question de savoir pourquoi il a pris cet appel au sérieux, Soro affirme que Pierre Fakhoury prétend avoir des entrées auprès des autorités françaises. « Il prétend y avoir ses entrées. Et c'est un grand ami d'Alassane ­Ouattara. Donc, après qu'il m'a dit que mon arrivée pouvait nuire à la visite de Macron, j'ai accepté de différer ce déplacement de vingt-quatre heures », a-t-il révélé, avant de se dire surpris par l’attitude de Macron qui séjournait en Côte d’Ivoire : « À ce propos, je suis quand même surpris : le ­président ­français s'est rendu en Côte d'Ivoire, y a fêté son anniversaire mais il n'a pas eu la capacité de dire à ses hôtes qu'il était important de respecter la démocratie en Afrique. J'­espérais qu'un président comme lui ait davantage de courage et de maturité pour le faire »

Pour tous ceux qui veulent savoir comment en plein vol Guillaume Soro a appris que l’atterrissage n’était pas possible le lundi 23 décembre 2019, à Abidjan, le président de Générations et peuples solitaires a raconté tout, dans les moindres détails. « Après m'être déclaré candidat en octobre, j'avais décidé de me rendre le 23 décembre à Abidjan pour lancer ma campagne. Nous étions dans l'avion lorsque le ­pilote est arrivé dans la cabine : une tour de contrôle au Niger ­venait de l'avertir qu'il était périlleux ­d'atterrir à l'aéroport ­d'Abidjan, où il y avait un déploiement ­anormal de forces de l'ordre. J'ai insisté, mais le pilote m'a répondu ­"pas question !", d'autant qu'un assaut contre l'appareil était ­possible », a-t-il confié au confrère JDD.

Pour le reste, Soro affirme qu’il va rester en France « puisque le président Ouattara m'interdit de rentrer dans mon pays ». Mais le président de GPS, ne restera pas pour autant les bras croisés au pays de Macron. Il compte y organiser la « résistance politique ». Il a déjà dévoilé l’identité des personnalités qui composent la délégation Générations et peuples solidaires Europe.

Adolphe Angoua