Tidjane Thiam qui avait à ses côtés, les deux ex-numéro deux du parti à savoir Alphonse Djédjé Mady et Maurice Kakou Guikahué, a déploré la répartition inégale des richesses de la Côte d’Ivoire en prenant l’exemple de la région de la Nawa, une zone économiquement riche, mais qui demeure moins nantie en termes d’infrastructures.
« Malheureusement, cette zone aux richesses économiques indéniables demeure l’une des moins nanties en infrastructures, entraînant dans la région et nous le regrettons amèrement, beaucoup de décès de femmes au moment de l’accouchement chaque année. Les routes économiques, notamment pour l’évacuation des productions agricoles et le déplacement des personnes, sont encore trop peu nombreuses et dans un état déplorable, voire inexistantes », a-t-il déploré avant de marteler : « Ce n’est pas acceptable, ce n’est plus acceptable, cela doit absolument changer ».
Il a, à cet effet, rappelé aux tenants du pouvoir que : « Gouverner, ce n’est pas seulement la fierté d’être élu ou de se maintenir au pouvoir. C’est d’abord et avant tout, apporter des solutions concrètes aux préoccupations, souffrances des populations qui nous ont accordé leur suffrage. C’est véritablement se mettre au service des populations ».
Partageant les difficultés que vivent les Ivoiriens au quotidien entre autres, la mévente des produits agricoles avec la paupérisation grandissante des populations rurales et des planteurs, la montée des eaux pendant la saison des pluies et les inondations qui paralysent les villes et Abidjan en particulier les déguerpissements poursuivis sans humanité, ni compassion le coût sans cesse croissant de l’électricité pour les ménages et les entreprises, la cherté du coût de la vie et l’endettement massif, l’ancien CEO du Crédit Suisse, estime qu’il faut « agir autrement, différemment ».
« Pour faire face à ces défis, je vous demande en ma qualité du président du parti de vous lever tous ensemble maintenant vous militants et militantes du PDCI à aller partout des villes aux campagnes, des villages, de concessions en concessions pour porter le message de notre grand parti le PDCI-RDA. Nous devons amener tous les Ivoiriens en âge de voter à s’inscrire sur la liste électorale afin de remporter la victoire en 2025 », propose-t-il.
Il a appelé les instances du parti à se mobiliser pour faire de l’obtention de la carte nationale d’identité, une priorité et une urgence. « Investissez toutes les villes, tous les villages, tous les campements et sensibilisez nos frères et sœurs et nous les aiderons à obtenir des pièces d’identité afin qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales », les a-t-il envoyés avant de préciser : « Nous voulons le pouvoir, pas pour le confisquer, mais pour l’utiliser pour d’améliorer le sort des ivoiriens ».
A tous ceux qui sont restés en dehors de la politique pour une raison ou pour une autre, Tidjane Thiam les invite à le rejoindre, rassurant que la porte du PDCI est toujours grande ouverte.
« Revenez ou engagez-vous afin de poursuivre ensemble l’œuvre de construction de notre pays que nos ancêtres et nos parents ont entamé. Dites à tous de garder espoir et de ne point douter de la capacité du PDCI-RDA à faire de notre pays un pays où il fait bon vivre, un pays de progrès pour tous et le bonheur pour chacun », a-t-il lancé.
Lambert KOUAME
Depuis Soubré, Thiam tacle le pouvoir : « Gouverner, ce n’est pas seulement la fierté d’être élu ou de se maintenir au pouvoir » - Photo à titre d'illustration