Association de droit français créée en mai 2019, les Victimes de Guillaume Soro (Vgs) n’entendent pas laisser impunis les torts qui leur ont prétendument été causés par la rébellion de 2002 conduite par Guillaume Soro. Selon le président de l’association, Kader Doumbia, qui était au siège du groupe Olympe à Marcory zone 4, le lundi 24 juin 2019, le mouvement entreprendra prochainement des actions pour « faire respecter leurs droits et demander justice »
« Nos objectifs sont assez clairs. Nous sommes des victimes et nous allons porter plainte. Guillaume Soro va devoir répondre dans un face à face devant la justice, un matin. Il va se retrouver aussi dans un débat démocratique face à ses victimes, pour qu’il réponde de ses actes. La chance que cette association a, c’est que c’est une association de droit français, et elle a des victimes tant en Europe qu’en Côte d’Ivoire », a expliqué M. Doumbia.
A l’en croire, Guillaume Soro, de par son statut de premier responsable de la rébellion de 2002, devrait assumer l’entière responsabilité de tous les morts qui en ont résulté. Aussi a-t-il annoncé une plainte contre l’ex-chef rebelle et une marche sur l’Assemblée nationale, pour demander la levée de son immunité parlementaire, sans toutefois dévoiler le calendrier de ses actions.
S’il a nié toute corrélation entre les motivations de son mouvement et un calcul politique, M. Doumbia n’a pas caché son refus de voir l’ancien chef du Parlement briguer la présidence de la République, pour laquelle il a récemment exprimé ses ambitions. Pour lui, le président du Comité politique (Cp), du fait de son passé d’ancien chef rebelle, n’y est pas éligible. « Ce que nous avons vécu sous le règne de Guillaume Soro dans la zone de la rébellion, il ne faut pas qu’il puisse étendre cela à la Côte d’Ivoire. Guillaume Soro était le premier responsable de cette rébellion. Il s’est déclaré comme premier responsable de cette rébellion, il assume l’entièreté des actes qui ont été posés au sein de cette rébellion.
Et le moment venu, nous déposerons les preuves que nous pouvons déposer, pour que justice soit faite. Parce qu’il faut éviter à la Côte d’Ivoire des messieurs comme Guillaume Soro. Les casses de la Bceao, tous les massacres qui ont été faits au sein de la rébellion, cela fait partie aussi de son Cv. On ne peut pas diriger un pays quand on n’a pas le sens de la démocratie, de respect pour la vie humaine », a-t-il fulminé.
Des actions judiciaires se préparent contre Guillaume Soro - Photo à titre d'illustration