Une personne a été tuée lundi 19 octobre dans la ville de Bonoua, celle d'origine de Simone Gbagbo. À Abidjan et dans plusieurs localités du pays, des groupes de militants de l’opposition ont répondu au mot d’ordre de leurs leaders appelant à la désobéissance civile et au boycott actif, pour protester contre la candidature du président sortant Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre. Avec pour conséquences, des échauffourées et affrontements, très localisés, avec les forces de l’ordre.
Dès le matin, au niveau du rond-point du quartier Riviera 2 de la commune de Cocody d’Abidjan, plusieurs jeunes ont installé des pneus et des barricades sur les voies. Une voiture a été incendiée et un bus vidé de ses passagers avant que les manifestants y mettent le feu, abandonnant sa carcasse totalement carbonisée.
Les forces de l’ordre sont intervenues et ont très vite repoussé les militants vers le quartier voisin d’Anono. Un jeu du chat et de la souris qui s’est déroulé une partie de la matinée. Pris entre la casse des manifestants et les gaz lacrymogènes des corps habillés, les riverains n’avaient d’autre choix que de se réfugier chez eux et les commerçants de fermer boutique.
Cinquante kilomètres plus à l’est, à Bonoua, le fief de l’ex-Première dame Simone Gbagbo qui a déjà enregistré des décès en août dernier, des affrontements nettement plus violents ont fait un mort et plusieurs blessés.
Ces échauffourées sont intervenues au moment où la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire entrait en grève pour demander la suppression des frais annexes d’inscription et la réhabilitation de 20000 présumés fraudeurs au baccalauréat. La Fesci maintient son mot d’ordre à travers le territoire mais indique à RFI que les manifestants ne sont pas issus de ses rangs.
Sidi Yansane
Des affrontements sporadiques dans plusieurs villes ivoiriennes - Photo à titre d'illustration